omme plus de 95 % des plantes terrestres, les racines de la vigne s’associent avec certains champignons microscopiques du sol pour former une symbiose mutualiste, appelée mycorhize.


« Différentes études démontrent l’impact positif de cette symbiose mycorhizienne chez la vigne lors d’une carence en nutriments, en phosphore, azote, potassium, cuivre, magnésium, calcium ou fer, lors d’un stress hydrique ou d’un stress salin » rappelle Pierre-Emmanuel Courty, directeur de recherche à l'Inrae de Dijon.
« Cette association peut en outre augmenter la résistance à certains stress biotiques ainsi que la vigueur du système de défense de la vigne » souligne Antoine Sportes, doctorant dans la même unité.
La profession en a-t-elle conscience et est-elle prête à y consacrer davantage de moyens ? Pour le savoir, les chercheurs ont conçu deux questionnaires, l’un à destination des viticulteurs, l’autre pour les pépiniéristes.
Essentiellement composés de questions à cocher, ces formulaires se complètent en 10 minutes. Ils abordent le niveau d’information générale, la connaissance de la mycorhize, l’intérêt de commercialisation ou d’achats de plants mycorhizés, ou l’appétence pour des diagnostics de mycorhization individualisés.
Les chercheurs prépareront pour les participants une synthèse individuelle de leurs résultats lors du premier trimestre 2022. De plus, un article de synthèse présentant à la fois les bénéfices liés à la mycorhize en viticulture ainsi que les résultats de ces enquêtes sera rendu publié courant de l’année 2022.