Joseph Helfrich, le patron de Grands Chais de France - premier négociant et exportateur de picrate français – vient d’être mis en examen par la juge Anne-Laure Barnaba pour recel d’abus de confiance et recel de violation du secret professionnel » annonce le journaliste Christophe Labbé dans le Canard enchaîné du 20 octobre. D’après le journal satirique, cette mise en examen serait due aux conditions de rachat de Béjot Vins et Terroirs en 2016 par les Grands Chais de France (GCF), qui était convoité par Advini.
Le troisième opérateur bourguignon* était alors malmené par une enquête douanière sur des suspicions de fraudes (assemblages d’AOC, coupages de vins, etc.). Après avoir annoncé des négociations exclusives pour le rachat de Béjot, Advini avait été supplanté par GCF. Ayant quelques semaines plus tard annoncé le rachat de Champy, le groupe languedocien Advini aurait déposé plainte car le groupe alsacien GCF « est soupçonné de s’être procuré certains éléments confidentiels du rapport » souligne le Canard Enchaîné.
Indiquant que l’instruction arrive à son terme, maître Cédric Montofrt, l’avocat de Joseph Helfrich, indique que son client ne souhaite pas commenter une affaire en cours, mais rapporte qu’il est « serein sur l’issue de l’instruction ».
Contacté, Advini n’a pas répondu aux sollicitations de Vitisphere à la date de publication. Comme l'indique GCF, « la société Béjot Vins et Terroirs n'existe plus. Ses actifs ont été transférés à la société François Martenot. »
* : 10 millions de cols pour un chiffre d’affaires de 50,7 millions d’euros en 2015, avec six marques commerciales (Chartron et Trébuchet, Jean-Baptiste Béjot, Moingeon la maison du Crémant, Moillard, Pierre André et la Reine Pédauque) et 260 hectares de vignes en propre en Bourgogne (domaines Aleth, Eugénie Carrion Michaut et Vincent Sauvestre) et 270 ha en Côtes-du-Rhône et Languedoc (Clos des Miran et domaine Mongillon).