ette fois, c’est décidé, le caviste, Le repaire de Bacchus, qui faisait des foires aux vins depuis 1983, s’en détourne : « Même si les foires aux vins représentent 30 à 40 % du chiffre d’affaires généré sur le mois de septembre, je ne veux plus être dans cette surenchère de promotions excessives. Avec un nombre de références bien trop importants, qui ne garantit pas la qualité des vins. Je ne veux plus participer à ces foires aux vins, inventées par la grande distribution pour exister dans le vin, et dans lesquelles la presse nous compare, nous juge comme si nous étions une grande surface. Ça n’a aucun sens, sachant que nous présentons une centaine de références, dans nos magasins de 40 mètres carrés en moyenne » clame haut et fort Paolo Bouca Nova, directeur des achats de l’enseigne.
Déjà, il avait donné le ton l’an dernier en lançant une Fête des Vendanges, dotée d’une cinquantaine de références, avec un resserrement notamment dans la mise en avant des vins étrangers. Du 13 septembre au 13 octobre prochain, se tiendra la deuxième édition de cette opération. Au menu : 52 références, des « pépites », dont une vingtaine en bio. Figureront 7 références de vins étrangers (grec, argentin, chilien, portugais, italien et deux espagnols).


Des réductions pouvant aller jusqu’à 30 % seront proposées. « Avec la covid, il faut accompagner les vignerons. On ne peut pas leur demander de diminuer leurs prix. L’effort doit venir des deux côtés. Nous prenons les promotions à notre charge. Notre souhait est de maintenir la fidélité de nos clients » assure Paolo Bouca Nova.
Le Repaire de Bacchus qui enregistre un chiffre d’affaires de 20 millions € avec 80 salariés, et écoule un million de cols par an, possède 40 magasins à Paris et en région parisienne. Il vient de signer l’implantation d’une nouvelle boutique à Saint Maur, dans le Val de marne, qui ouvrira en septembre prochain. Le caviste devrait continuer à se déployer sur la proche couronne. « Lorsque nous disposerons d’une cinquantaine de boutiques, il faudra s’arrêter. Plus on multiplie les points de vente, plus on perd son ADN » avertit Paolo Bouca Nova.