éuni ce 14 juin, le conseil d’administration de l’Union des Maisons de Champagne (UMC) a élu son prochain président, ou plutôt son premier président délégué. Directeur général du syndicat des négociants champenois depuis 2007, David Chatillon prendra ses fonctions de président délégué en mars 2022, à l’issue d’une assemblée générale dédiée. Il succédera à Jean-Marie Barillère, le directeur des activités champagnes de Moët & Chandon, en fonction depuis 2013 et ayant annoncé ne pas souhaiter se représenter en 2022.
Innovant, ce nouveau format de gouvernance permet de répondre à une charge de travail et de responsabilité particulièrement élevée en Champagne. Le président de l’UMC étant statutairement le vice-président du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), aux côtés du Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV). Permettant de dédier à 100 % une personne à ces missions, l’appel à une personne extérieure répond aux enjeux de technicité croissante des dossiers vitivinicoles. Et à l’usure des personnalités enchaînant les mandats. Un sentiment que l’on trouve dans d’autres vignobles. Cette solution champenoise pourrait inspirer d’autres bassins viticoles, alors que le modèle de pilotage du Champagne est présentée en exemple.
La prise de présidence de l’UMC par un ancien dirigeant n’est pas tout à fait une première, le défunt Jean-Michel Ducellier ayant présidé la fédération des négociants de 1974 à 1994 après avoir dirigé le CIVC. Mais il avait pris la tête de la maison Ayala avant d'être le secrétaire général puis le président de l’UMC.
L’UMC réunit 81 maisons, d’Abelé 1775 à Vranken, en passant par Lanson et Pol Roger. Sachant que « plus de deux-cents négociants manipulants ne répondent pas aux critères requis pour pouvoir adhérer à l’UMC, mais ces entreprises peuvent néanmoins (si elles le souhaitent) participer aux négociations tripartites qui définissent les conditions de travail et de rémunération des salariés des maisons » indique le site du syndicat. Représentant 60 % des volumes commercialisés, 85 % des exportations et 66 % du chiffre d’affaires des vins de Champagne, l’UMC unit depuis 1994 les précédentes familles du négoce champenois (étaient fédérés le syndicat de grandes marques, l’union des grandes marques et maisons de Champagne et le syndicat des maisons, aussi connu sous le nom de « Syndicat d’Epernay »).