uels porte-greffes pour les vignobles de Bourgogne ces 50 prochaines années ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre l’interprofession, dans un guide gratuit tout juste publié.
« Changement climatique, transition écologique, dépérissements. Partout, les viticulteurs vont devoir s’adapter (…) Parmi les solutions pour s’adapter, le matériel végétal » indiquent les experts en préambule. « Ce rapport est destiné aux techniciens et aux viticulteurs bourguignons qui y trouveront des pistes de réflexion et, pourquoi pas, des idées d’expérimentation ».
Après quelques éléments de contexte sur le matériel végétal, dont la très faible exploitation de la diversité des porte-greffes (les 41B, SO4, 3309C, 161-49C, et Fercal), les vignerons y trouveront la description de 20 porte-greffes d’intérêt dans le cadre du changement climatique. Citons par exemple le 140 Ru, le 333 EM, ou le Rupestris du Lot.
Concernant ce dernier, le BIVB indique qu’il est « souvent retrouvé lors des prospections de vieilles parcelles méridionales. Sa tolérance à la sécheresse est donc intéressante, notamment dans le contexte de changement climatique. Cependant, ce porte-greffe confère une vigueur importante. Il doit donc être utilisé dans des sols pauvres, peu compacts et faiblement calcaires. Il ne pourra donc pas être généralisé sur tout le territoire bourguignon mais peut être adapté à certaines situations. L’assemblage avec le Pinot semble bien fonctionner agronomiquement ».
Les éléments présentés sous forme de fiches sont issus des données officielles (catalogue PlantGrape) complétées par les résultats des derniers programmes de recherche, avec un rappel sur le cadre réglementaire dans lequel des essais peuvent être menés.