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Coûts de production et coups de distribution
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Coûts de production et coups de distribution

Par Alexandre Abellan Le 02 avril 2021
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Coûts de production et coups de distribution
A

lors que ce mois d’avril ne se déconfine pas d’un fil en France, les perspectives de réouverture des restaurants et de relance des salons commerciaux restent bien lointaines. Reportant toutes les attentions sur le réseau commercial qui porte les ventes domestiques : la grande distribution. En cette période de Foires Aux Vins de printemps, il s'agirait plutôt de grande promotion. Toutes les enseignes semblent se concurrencer pour casser les prix des vins AOC. Du bordeaux à moins de 2 € aux champagnes à moins de 10 €, aucune appellation n’est épargnée. La grogne monte dans la filière avec une question simple : à qui la faute ?

Certains désignent les vignerons et caves coopératives qui acceptent de vendre à bas prix ; ces opérateurs répondent que les ventes sur le marché spot restent la seule solution pour dégager de la trésorerie en cette période de crise sans fin. D’autres pointent la responsabilité des négociants, qui font des coups détraquant tout un marché pour obtenir un simple appel d’offre ; mais le négoce défend des opérations commerciales permettant de vendre le reste de leur gamme, plus valorisée. La majorité accuse la grande distribution de ne pas appliquer son discours de soutien au patriotisme économique avec ces ventes sous le prix de revient ; mais les grandes surfaces cherchent clairement à attirer une clientèle qui réduit ses visites dans les grandes surfaces par crainte de la covid.

Dans ce débat complexe, seule la victime peut faire consensus : l’image de marque et la garantie de valorisation des AOC. Si le vin n’est pas un produit de première nécessité, il a toute sa place dans les réflexions et propositions actuelles sur l’amélioration de la loi EGAlim. Et si, pour mettre enfin les choses à plat sans tartufferies, la filière vin pouvait parler, légalement, de ses coûts de production et de son prix de revient ?

 

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Tous les commentaires (5)
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DARIUS Le 05 avril 2021 à 10:36:50
Dans le cerveau des viticulteurs il y a deux cases grillées. La première qui permet de voir l'effet collectif de milliers de décisions individuelles : quand tout va bien tout le monde plante sans s'apercevoir qu'au bout d'un moment l'offre va dépasser la demande et les cours vont s'effondrer . Et la deuxième case qui manque est celle qui permet d'appréhender les conséquences sur un marché d'un excès d'offre par rapport à la demande. Tout ce que nous vivons était prévisible et est inéluctable. Enfin Alexander Abellan devrait faire un tour dans une bonne école de commerce et il apprendrait ainsi que le coût de production d'un produit n'a rien à voir avec son prix de vente. Celui ci dépendant uniquement des mécanismes de l'offre et de la demande. En revanche il aurait pu parler des coûts de production français qui sont les plus élevés d'Europe, bien au dessus des pays d'Europe de l'Est mais aussi de l'Allemagne de l'Espagne et de l'Italie et que cette situation est en train de tuer l'agriculture et la viticulture française.
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gregoire Le 04 avril 2021 à 15:44:00
Mr Marsaleix, je n'ai pas souvenir avoir vu Mr Négociant ou Mme Grande distribution consommer du vin. Je pense que l'on oubli souvent la responsabilité du consommateur. pourquoi ne pas mettre un prix plancher? ah oui, parce qu'il y a trop de production, mais non mais non c'est juste que ce n'est pas bon (a savoir trop cher). ce qui est cher c'est la mauvaise qualité. alors arrêtez de vous crachez dessus! vous êtes tous dans le même bateau, producteurs, négociants, distributeurs... n'est il pas possible d'unifier une filière? marre d'entendre que le bordeaux est imbuvable dans le rhone, marre d'entendre que le languedoc ne sait pas faire de vin dans le bordelais...marre d'entendre que les bios ne sont pas bio de la part des conventionnels...et marre d'entendre qu'il n'y a que en provence que l'on sait faire du rosé.
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PhilBord Le 02 avril 2021 à 20:08:35
@Marsaleix "....et DES négociants qui ne jouent pas le jeu...", et non pas "...et LES négociants qui ne jouent pas le jeu...". Ceux qui le font regrettent ces opérations tout autant que les producteurs dont cela hérisse le poil !
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marc Le 02 avril 2021 à 16:04:01
Il est effectivement urgent de se pencher sur les signes de qualité, du producteur au consommateur. Les AOC doivent redevenir garante d'une qualité ce qu'elles n'auraient jamais du cesser de représenter. La majorité des débouchés des AOC, ce sont les grandes surfaces et le rôle des acheteurs c'est de se battre à coups de promotions quitte à détruire le produit. Le rôle des AOC est de défendre son produit, sa qualité et de faire vivre son bassin d'emploi. Probablement que l'offre demande à être redéfinie en sortant des gros volumes qui n'intéressent plus le consommateur. J'avais tout à l'heure, un viticulteur de Chinon commercialisant 4000 bouteilles chez Bioccop en sus de sa commercialisation en magasins spécialisés. Cette double commercialisation est souvent peu appréciée du réseau des cavistes dont le réseau est pourtant relativement saturé et peu extensible. Peut-être des volumes modestes, qualitatifs, plaisants valent plus que de grandes envolées souvent à la frontière du greenwashing.
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MARSALEIX Domaine du m?me nom Le 02 avril 2021 à 14:21:48
Insupportable et inacceptable devant le prix de revient des vins de qualité respectant un cahier des charges respectueux de l’environnement ,de la culture et de la vinification Les responsabilités toujours les mêmes Les grandes surfaces et les négociants qui ne jouent pas le jeu des vignerons. Un peu d’ordre et de MÉNAGE et de solidarité. Que diable
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