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a situation est préoccupante. En 2020, le nombre de cas de flavescence dorée a encore progressé en Bourgogne, et ce pour la troisième année consécutive. C’est ce que révèle le résultat des prospections effectuées dans les vignes en 2020 rendu public par la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (Fredon). « Encore une année avec une expression des jaunisses importante. Les premiers symptômes sont apparus dès le mois de juin, et leur sortie s’est échelonnée jusqu’en septembre » écrit-elle dans son bilan publié sur le site www.stop-flavescence-bourgogne.fr .
Au total, sur l’ensemble des départements de la région : Saône et Loire, Côte d’Or, Yonne et Nièvre, la flavescence dorée a été détectée dans 39 communes dont 11 nouvelles. Sur les 2 608 échantillons analysés au total, 185 se sont révélés positifs. Désormais ce sont 155 viticulteurs et environ 350 parcelles qui sont concernés par la maladie.
Le foyer historique dans le Macônnais Nord s’est étendu en périphérie et au sein de ce foyer, le nombre d’échantillons positifs a augmenté dans certaines communes. Dans le sud du département de la Saône et Loire, les techniciens ont relevé quelques cas isolés de flavescence. Et le foyer de Romanèche-Thorins s’est étendu. En Côte d’Or, le foyer de Prémeaux-Prissey découvert en 2019 s’est lui aussi étendu dans un rayon de 300 à 400 m. Et un cep positif a été découvert dans une vigne-mères âgée de trois ans à Talant. Dans la Nièvre, à Saint-Andelain, un cep positif a aussi été découvert dans une vigne en deuxième feuille.
Les experts ont fait faire un génotypage de certains échantillons afin de déterminer quelle est la souche de phytoplasme présente dans les zones contaminées. Le résultat a montré qu’il s’agit principalement de la souche FD2-M54 qui est la plus épidémique et que l’on retrouve dans les principaux foyers français.
Tous les ceps touchés doivent être arrachés avant le 31 mars, comme l’impose la réglementation. Aujourd’hui les responsables professionnels et les services administratifs et techniques travaillent à la stratégie de lutte pour cette campagne 2021.
Autre jaunisse qui inquiète les viticulteurs de la région : le bois noir dont les symptômes sont similaires à ceux de la flavescence dorée. Le nombre de ceps contaminés ne cesse d’augmenter, notamment sur le chardonnay. Face à cette explosion en Bourgogne mais aussi dans d’autres vignobles un groupe de travail associant la chambre d’agriculture de Bourgogne France Comté, le Bureau Interprofesionnel du Vin de Bourgogne (BIVB), l’Institut Français de la Vigne et du Vin de Colmar (IFV) et le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) a été créé début 2021. L’objectif : établir un bilan de la situation sur le terrain et réaliser un état des connaissances sur la maladie. A suivre.
En Champagne, les professionnels se sont fortement mobilisés pour prospecter le vignoble. Et les résultats montrent qu’en 2020 le nombre de cas isolés a augmenté. Des ceps positifs ont ainsi été trouvés dans huit communes : six déjà dans un périmètre de lutte (Trélou-sur-Marne, Passy-sur- Marne, Reuil, Binson-et-Orquigny, Chouilly et Cuis) et deux nouvelles : Mardeuil et Trois Puits.
