e nouvelles dispositions relatives à la surveillance et à la lutte vis-à-vis de la flavescence dorée de la vigne et de sa cicadelle ont été définies au niveau européen avec le règlement sur la santé des végétaux entré en application au 14 décembre 2019. Ce dernier a rendu caduque l’arrêté ministériel du 19 décembre 2013.
Pour se mettre en conformité avec l’Europe, le ministère de l’Agriculture a donc dévoilé ce 16 décembre un projet de nouvel arrêté. Ce texte est soumis à la consultation publique jusqu’au 10 janvier 2021. Toutes les observations sont les bienvenues.
En l’état, le projet prévoit une plus grande responsabilisation des opérateurs professionnels et rend obligatoire la prospection dans un rayon minimal de 5 mètres de toutes les parcelles de vignes-mères et pépinières dans les zones délimitées. Elle doit être réalisée « par ou sous le contrôle des SRAL ou de l’organisme à vocation sanitaire compétent ». L’arrêté instaure également une « analyse de risque » permettant d’adapter au mieux le nombre de traitements obligatoires dans ces zones.
Il autorise par ailleurs le recours aux moyens alternatifs aux insecticides quand leur efficacité est démontrée. Le matériel de multiplication pourra être traité à l’eau chaude plutôt qu’avec des insecticides. Même chose pour les boutures d’une parcelle de vigne-mère présentant des ceps détectés positifs à la flavescence dorée, « hormis les ceps contaminés qui sont à arracher ».
Le texte prévoit en outre une obligation d’arrachage total des parcelles cumulant 20% de ceps contaminés sur 3 ans maximum.