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Un nouveau rapport sur la HVE truffé « d’approximations »
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Retour à l'envoyeur
Un nouveau rapport sur la HVE truffé « d’approximations »

Le président fondateur de la HVE répond aux auteurs du rapport de l’Iddri affirmant que cette certification ne peut en l’état actuel prétendre accompagner les agriculteurs vers la transition agroécologique.
Par Marion Bazireau Le 22 mars 2021
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Un nouveau rapport sur la HVE truffé « d’approximations »
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ean-Jacques Jarjanette, président fondateur de l’association pour le développement de la Haute Valeur Environnementale (HVE), a découvert avec lassitude le rapport de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publié ce 16 mars.

« On y retrouve la thèse déjà développée par la Confédération Paysanne, à laquelle nous sommes fortement opposés » regrette-t-il.

Suppression de la voie B et révision de la voie A

L’Iddri affirme que la certification HVE ne peut en l’état actuel prétendre accompagner une réelle démarche de transition agroécologique, préconise la suppression de la voie B « favorisant la filière viticole, l’une des plus dépendantes d’une utilisation intensive de produits phytosanitaires », et une « révision profonde des critères de la voie A », deux conditions sans lesquelles la HVE ne pourrait être utilisée dans le cadre des écorégimes de la future PAC, comme critère d’accès aux crédits d’impôts instaurés par la loi de finances 2021.

« Les auteurs auraient mieux fait de prendre le temps de nous contacter, ou au moins le Ministère, cela leur aurait évité un tas d’approximations » reprend Jean-Jacques Jarjanette.

Le rapport indique que la HVE est très en dessous des bénéfices environnementaux apportés par l’agriculture biologique. « En se basant sur une étude canadienne ! Or il y a autant de cahiers des charges bio qu’il y a de continents voire de pays ! En Europe, les agriculteurs bio ne sont soumis à aucune règle sur le climat ou la biodiversité ».

Le seul signe public qui tienne compte la biodiversité

Le président enfonce le clou en rappelant que « la HVE a d’ailleurs été créée pour pallier le manque d’un signe public de qualité qui prenne en compte la biodiversité ».

Sur les reproches adressés à la HVE de ne pas s'intéresser à la gestion des sols et au carbone, ou à la contribution des exploitations agricoles à l’atténuation du changement climatique, Jean-Jacques Jarjanette rétorque que, si aucune porte n’est fermée pour le futur, « la HVE n’a jusqu’à présent jamais prétendu répondre à ces problématiques ».

Pour ce qui concerne la voie B, il rappelle que ce sont les ONG environnementales qui en ont été à l’origine lors du Grenelle de l’Environnement. « Elles souhaitaient rendre les exploitations agricoles plus autonomes vis-à-vis des intrants. Il est un peu facile aujourd’hui d’accuser des gens qui n’y sont pour rien » s’agace-t-il.

Trop tôt pour évoluer

Le président de la HVE réaffirme enfin que des travaux sont en cours sur l’évolution de la certification. « Nous n’y sommes pas opposés, bien au contraire. Mais il est trop tôt pour le faire. On ne peut pas décider de manière péremptoire, du haut d’un bureau dans le 6ème arrondissement de changer pendant la première mi-temps les règles d’un jeu auquel 15 000 exploitations ont déjà pris part ».

« Il faut en finir avec cette manie de surtransposer ce que la PAC demande » conclut-il.

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Tous les commentaires (5)
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gz33 Le 27 mars 2021 à 09:13:33
M. Guy, sachez que dans les tonnes de pesticides épandues en Gironde, une grande partie est constituée de pesticides autorisée en Bio, à savoir cuivre et souffre, et c'est à cause de ces mêmes produits que le "tonnage" est élevé, et comme leur utilisation progresse vite en Gironde, le tonnage suit...CQFD....mais il ne faut pas lire que les communiqués de presse des assos écolo...mais c'est vrai qu'il faut qu'on fasse évoluer le modèle, mais personne n'a de baguette magique...
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Benji Le 24 mars 2021 à 15:49:58
Très bonne réaction de mr jarjanette qui nous démontre bien que ces pseudo associations ecolo dont la confédération paysanne fait partie sont purement à la solde du bio bussiness tout comme l’IDDRI ! Les conclusions de leurs rapports sont mensongers car ils ne s’appuient aucunement sur l’agriculture durable française ! Il est grand temps que la profession s’unisse et dénonce cette propagande qui ne profite qu’à ces associations avec la complicité des administrations et des médias !! Les producteurs étrangers peuvent se frotter les mains car grâce à ses pseudos-ONG ils vont pouvoir importer massivement leurs productions au détriment de l’agriculture francaise
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Viti Ca Le 24 mars 2021 à 08:28:10
Bonjour, Monsieur Guy je ne sais pas de qu'elle région vous êtes mais si on divise le poids des produits phyto acheté par la surface cultivé en Gironde toute production confondu et pas seulement la culture de la vigne (ce qui serait plus JUSTE ) je ne suis pas certain que ce soit le Bordelais comme vous le dites si bien qui tienne la corde . ARRÊTONS DE SE TAPER DESSUS LES UN LES AUTRE ET CONSTRUISONS ENSEMBLE L'AVENIR DES DIFFÉRENTES FILERIES DE PRODUCTION POUR QUE LES JEUNE GÉNÉRATION S’INTÉRESSE AU TRAVAIL DE LA TERRE EN GÉNÉRAL
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Gil Kressmann Le 24 mars 2021 à 07:34:23
On ne s'étonnera pas de l'analyse et des conclusions de ce rapport de l'IDDRI sur la HVE:Il a publié antérieurement plusieurs rapports défendant l'idée que l'agriculture bio peut nourrir l'Europe et le monde. Il faut savoir que cet institut , lorsqu'il parle d'agroécologie, parle en fait d'agriculture biologique car pour lui l'agroécologie exclut les produits de protection des plantes issus de la chimie de synthèse ainsi que les engrais synthétiques.
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Guy Le 23 mars 2021 à 08:54:31
Pour simplifier le débat sur le volet pesticides il suffit de consulter la carte des régions qui affiche les consommations pour voir que le bordelais tient la corde !
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