elon François Roth, directeur d’Agamy, même si les adhérents ne voient pas encore une véritable valorisation de leur production, une évolution est ressentie. Produire dans les Monts du Beaujolais reste coûteux et les vins ne sont pas encore vendus au juste prix. Ces premiers signes seraient-ils le marqueur d’un changement positif d’image du Beaujolais et du gamay ? Les prescripteurs sont convaincus de cette évolution, mais il faut encore du temps pour un véritable ancrage auprès des consommateurs. La renommée Vin de France a bonne presse, mais reste peu rentable et il y a encore des marches à monter pour une renommée sur les autres niveaux d’appellation.
Une nouvelle boutique est née à Lyon fin décembre 2020, proche de la place Bellecour, sous l’enseigne Vilavigne, avec une offre, directe producteurs, de vins et spiritueux de toute la France, au prix des caves franchisées. Le métier de caviste est ici revisité, on ne vient pas chercher un nom, mais une région ou une appellation.
Grâce à cette enseigne, Agamy affiche maintenant 5 lieux de vente (Saint-Bel, Bully, Quincié et Trélins), l’ouverture d’autres points de vente est un objectif à moyen terme.
Face à la demande de plus en plus grandissante de vins sans intrants, les professionnels d’Agamy proposent aussi des vins sans sulfites (et non pas des vins « natures »). C’est évidemment dans une direction bio que l’organisation souhaite amener ses vignerons, proposer les outils actuels de production pour de la prestation de service, notamment en vinification et pourquoi pas réfléchir à un changement de statut pour aider des jeunes à s’installer, sans être nécessairement dans la coopération telle qu’elle est née dans les années 1950.
SCIC Agamy Vignobles continue de s’agrandir, avec l’acquisition en 2020 de 16 hectares de Brouilly, portant l’ensemble à 30 ha. Fin 2020, Luc Dubreuil a été nommé au nouveau poste de direction créé pour la gestion des métayages, des fermages, des nouveaux souscripteurs etc… Un moyen de donner du sens à l’épargne française, puisque l’on peut devenir actionnaire en investissant dans la terre viticole, à partir de 1 000 €.