a France paye-t-elle son faible investissement dans les vins d’entrée de gamme ? A 9 mois de campagne, les chiffres export sont bien sûr en retrait, la crise de la Covid-19 rend inévitable ce repli. Mais, le retrait des vins français est plus marqué que la moyenne mondiale. Depuis des années, la France campe sur sa stratégie de montée en gamme et de valorisation des vins. Une stratégie qui a permis la performance de l’origine France sur les marchés internationaux. Cette stratégie a été maintes fois soumise à mise-en-garde. La faible présence de nos vins sur les marchés d’entrée de gamme a été montrée comme le talon d’Achille de la dynamique des exportations. En 2020, la Covid a rebattu les cartes, faisant grimper en flèche la demande pour les vins d’entrée de gamme (comme ce webinaire l’explique). Et la France n’a certainement pas pu servir cette demande. A un moment où la viticulture repense ses équilibres financiers, reportant ses achats de fertilisants, de barriques et s’intéressant de plus près à la taille mécanique, peut-être que certains sauteront le pas des vignobles innovants éco-responsables. Un modèle de production pensé pour optimiser les coûts et produire des vins sur un créneau où l’origine France pourrait assurer ses arrières.
L’export prend une claque
Par Marion Ivaldi Le 11 décembre 2020
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voltaire
Le 13 décembre 2020 à 19:34:39
L Italie et surtout l' Espagne proposent des vins d' entrée de gamme à des prix inférieurs de 40 % à ceux des vins Français ayant une qualité toute à fait acceptable par le consommateur. Egalement ils proposent des quantités et prix, à qualité égale. L' équation prix, qualité, quantité fait le bonheur des négociants. Nous restons sur un système de production atomisée, à qualité diverse, à prix divers. La complexité de notre système de production, la gestion politicienne de nos organismes, les différents blocages que chacun savent mettre en place, ne peuvent que ralentir les initiatives des viticulteurs. La sanction économique tombe. La France viticole doit mettre un grand coup de balai et simplifiée son fonctionnement. La crise viticole actuelle permettra-t-elle de changer et éviter notre gestion mille feuilles? Que chaque viticulteur fasse le décompte des cotisations qu'ils payent à ces organismes et évaluent le pourcentage dans leur cout de production et ceux que ces organismes peuvent leur apporter. C'est trop facile de mettre en place une CVO
L Italie et surtout l' Espagne proposent des vins d' entrée de gamme à des prix inférieurs de 40 % à ceux des vins Français ayant une qualité toute à fait acceptable par le consommateur. Egalement ils proposent des quantités et prix, à qualité égale. L' équation prix, qualité, quantité fait le bonheur des négociants. Nous restons sur un système de production atomisée, à qualité diverse, à prix divers. La complexité de notre système de production, la gestion politicienne de nos organismes, les différents blocages que chacun savent mettre en place, ne peuvent que ralentir les initiatives des viticulteurs. La sanction économique tombe. La France viticole doit mettre un grand coup de balai et simplifiée son fonctionnement. La crise viticole actuelle permettra-t-elle de changer et éviter notre gestion mille feuilles? Que chaque viticulteur fasse le décompte des cotisations qu'ils payent à ces organismes et évaluent le pourcentage dans leur cout de production et ceux que ces organismes peuvent leur apporter. C'est trop facile de mettre en place une CVO
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craoux
Le 12 décembre 2020 à 19:19:37
.. baisser les coûts ? ... admettons (je ne vois pas comment dans une économie "moderne" où les corps et/ou partenaires sociaux, et heureusement, montent la garde) .. en revanche, redonner son lustre à l'image du Vin Français me parait un chemin plus réaliste. Qui n'a pas été déçu par un achat dans telle ou telle AOP ? .. pour moi le problème il est là ! .. l'AOP est une marque collective qu'il conviendrait de gérer avec attention et rigueur. Dans l'industrie (désolé mais je tiens à faire ce parallèle), le contrôle "qualité" a été instauré car il semble évident que le client doit être "satisfait" et qu'il est évident qu'on puisse remonter la chaîne de production pour identifier le "souci". En viticulture on fait quoi ? ... la renommée, la notoriété d'un domaine ou d'un château est acquise indépendamment et/ou en marge de celle de l'AOP concernée. C'est bien dommage que le concept d'une discipline collective assumée ne soit pas porté plus haut. Alors, si les vins français subissent des revers ... sont-ce les coûts de production seulement ?
.. baisser les coûts ? ... admettons (je ne vois pas comment dans une économie "moderne" où les corps et/ou partenaires sociaux, et heureusement, montent la garde) .. en revanche, redonner son lustre à l'image du Vin Français me parait un chemin plus réaliste. Qui n'a pas été déçu par un achat dans telle ou telle AOP ? .. pour moi le problème il est là ! .. l'AOP est une marque collective qu'il conviendrait de gérer avec attention et rigueur. Dans l'industrie (désolé mais je tiens à faire ce parallèle), le contrôle "qualité" a été instauré car il semble évident que le client doit être "satisfait" et qu'il est évident qu'on puisse remonter la chaîne de production pour identifier le "souci". En viticulture on fait quoi ? ... la renommée, la notoriété d'un domaine ou d'un château est acquise indépendamment et/ou en marge de celle de l'AOP concernée. C'est bien dommage que le concept d'une discipline collective assumée ne soit pas porté plus haut. Alors, si les vins français subissent des revers ... sont-ce les coûts de production seulement ?
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CognacXO
Le 12 décembre 2020 à 14:00:38
Depuis le temps que je vous l’avait dit, on vient enfin de le comprendre..et le commentaire de Darius résume bien la situation. Merci qui?...Merci la premiumisation!...
Depuis le temps que je vous l’avait dit, on vient enfin de le comprendre..et le commentaire de Darius résume bien la situation. Merci qui?...Merci la premiumisation!...
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DARIUS
Le 11 décembre 2020 à 15:57:20
L'export prend une claque . En ayant des coûts de production beaucoup plus élevés que nos principaux concurrents , à quoi fallait il s'attendre d'autre sinon à une perte de parts de marché? Ce sont les mêmes causes qui ont provoqué les crises de l'élevage et du secteur laitier qui ont incité les japonais à fermer l'usine de pneus Bridgestone de Bethune etceterae etceterae. Quand comprendrons nous qu'en produisant plus cher que les autres on est condamné?Si la France veut conserver une agriculture, une viticulture et une industrie dignes de ce nom, elle doit baisser drastiquement ses coûts de production. Le reste n'est que littérature.
L'export prend une claque . En ayant des coûts de production beaucoup plus élevés que nos principaux concurrents , à quoi fallait il s'attendre d'autre sinon à une perte de parts de marché? Ce sont les mêmes causes qui ont provoqué les crises de l'élevage et du secteur laitier qui ont incité les japonais à fermer l'usine de pneus Bridgestone de Bethune etceterae etceterae. Quand comprendrons nous qu'en produisant plus cher que les autres on est condamné?Si la France veut conserver une agriculture, une viticulture et une industrie dignes de ce nom, elle doit baisser drastiquement ses coûts de production. Le reste n'est que littérature.
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