ossier récurrent pour l’établissement national des produits de l'agriculture et de la mer, FranceAgriMer, les retards de paiements pour les dossiers d’aide à la promotion des vins sur le pays des tiers doivent être résolus cette fin d’année 2020. « Le précédent ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’était engagé à ce qu’ils soient traités d’ici le 31 octobre 2020. Nous y sommes presque » indique Didier Josso, le délégué général vin de FranceAgriMer, lors d’une visioncoférence de presse ce 23 octobre. Soulignant que la pandémie de coronavirus pèse sur les équipes et que les derniers dossiers en stocks sont sous format papiers, le fonctionnaire indique que « nous allons réussir à résorber ce retard, mais pas au 31 octobre, au 31 décembre ».
« Au vu des précédents [engagement], je reste circonspect et prudent. Tant que je n’ai pas entendu de la bouche de la directrice de FranceAgriMer que les retards sont absorbés » indique à Vitisphere Georges Haushalter, le vice-président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Regrettant des retards chroniques pour des dossiers datant essentiellement de 2016, mais aussi de 2014, le négociant bordelais note des longueurs administratives principalement dues à des lectures différentes de la réglementation communautaire par des administrations distinctes.
Reconnaissant un problème de manque de personnel évident, Georges Haushalter rappelle qu’il est « tellement criant que [la filière vin a] demandé l’utilisation de fonds non-consommés pour embaucher le personnel nécessaire (15 millions € ont été renvoyés le 15 octobre 2020 à Bruxelles). Cela a été refusé par une lecture rigoriste du cadre réglementaire. »
Alors que le cadre opérationnel de l’aide à la promotion export vient d’être revu et simplifié, Georges Haushalter espère que les dossiers 2019 vont bénéficier « d’un traitement plus rapide et efficace, et moins arbitraire. Nous verrons dans 18 mois leur traitement, les modifications apportées sont significatives. »


Malgré ces améliorations annoncées, le négociant bordelais conserve un regret : « ce qui me désole, c’est l’absence de dialogue entre FranceAgriMer et les opérateurs concernés [par les retards]. L’établissement leur demande des pièces justificatives et puis ne donne plus de nouvelles. C’est très perturbant et révoltant. Il faut des interlocuteurs disponibles pour tenir informé de l’avancement des dossiers. »