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Les pépinières viticoles refusent de suivre l'administration à l'aveugle
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Boycott
Les pépinières viticoles refusent de suivre l'administration à l'aveugle

L’assemblée générale de la Fédération Française de la Pépinière Viticole est marquée par un appel à faire bloc et ne pas signer le formulaire pour devenir Opérateur Professionnel Autorisé tant que le cadre ne sera pas défini.
Par Christelle Stef Le 22 octobre 2020
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Les pépinières viticoles refusent de suivre l'administration à l'aveugle
«

 Mayday Mayday. Notre profession est en danger grave et imminent ». David Amblevert, le président de la Fédération Française de la Pépinière Viticole (FFPV) donne de suite le ton lors de l'assemblée générale en visioconférence du 21 octobre. L’objet de cette alerte : la transposition en droit français de la directive européenne 2016/2031 relative à la santé des végétaux et de son règlement d’application 2019/2072 (cliquer ici pour en savoir plus).

« L’autorité compétente FranceAgrimer oblige les pépiniéristes à devenir OPA (Opérateurs Professionnels Autorisés) en occultant les difficultés liées au contexte sanitaire » a-t-il poursuivi. Et ce à partir du 14 décembre 2020. « Le court délai ne nous effraie pas. Mais les choses doivent être claires » a-t-il martelé. En prenant le statut d’OPA, les pépiniéristes auront des responsabilités plus importantes et devront assurer eux-mêmes les contrôles sanitaires et de pureté variétale dans les vignes mères et dans les pépinières.

Craintes face à l'inconnu

Mais aujourd’hui ils n’en connaissent pas encore le cadre. Et ils craignent un alourdissement du dispositif existant qui conduirait à une baisse de leur compétitivité et à des distorsions de concurrence avec les autres pays européens. « La seule certitude que l’on ait est que l’on ne pourra pas éditer nous même les PPE (Passeports Phytosanitaires Européens) ». En outre, les discussions sur le nouvel arrêté flavescence dorée qui introduit la prospection de l’environnement des pépinières et des vignes mères dans un certain rayon sont toujours en cours (la Direction Générale de l'Alimentation a proposé 50 mètres, mais pour les pépiniéristes ce rayon est inacceptable). David Amblevert a donc appelé ses confrères à ne pas signer le formulaire d’engagement OPA que FranceAgrimer leur demande de renvoyer avant le 31 octobre 2020.

« Refuser le cadre réglementaire n’est pas une option. (…) Nous ne posons pas de conditions pour délivrer le Statut d’OPA. Nous considérons que les actions menées depuis plusieurs années sont assez sérieuses pour obtenir le statut d’OPA sans contrôle préalable. Pour 2021, nous invitons les opérateurs que vous êtes à réfléchir aux modalités de surveillance » a rétorqué Christine Avelin la directrice de FranceAgrimer. Aux pépiniéristes de voir s’ils assureront eux-mêmes les contrôles ou feront appel à un prestataire a précisé Christine Avelin. A suivre.



 

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Tous les commentaires (3)
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albert Le 26 octobre 2020 à 09:56:50
Les pépiniéristes et leurs représentants sont enfin mis devant leurs responsabilités. Même s'ils y mettent une mauvaise volonté évidente. Il est temps que ces professionnels comprennent que ce n'est pas, que ce n'est plus à l'Etat d'assurer techniquement et financièrement le contrôle à l'amont de la certification de leurs productions. Et la nouvelle réglementation transposée dans le droit français (fin 2019) ne s'impose pas à eux aussi brutalement puisque la Directive de base qui a fondé le principe de l'appropriation du contrôle "amont" (qualité sanitaire) par les professionnels eux-mêmes est connue depuis 4 ans. Question : est-ce qu'une filière et ses représentants peuvent rester crédibles s'ils persistent avec autant de mauvaise foi à nier une évidence … ils ont perdu du temps par leur faute ?
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Zorro Le 24 octobre 2020 à 14:23:45
Incroyable mais vrai les pépiniéristes ne veulent pas prendre leurs responsabilités sur la qualité du matériel qu'ils vendent. ils se réfugient derrière une administration . Les viticulteurs prennent la responsabilité de leur vin. Les pépiniéristes doivent lâcher leur maman et grandir. Cela fait plus d' un an que la FFPV (pépiniéristes viticoles) connaissait la nouvelle réglementation à mettre en place. France Agrimer lui a rappelé.
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CognacXO Le 23 octobre 2020 à 00:40:17
Ça sera être juge et partie....mais aux frais des pépiniéristes et indirectement des viticulteurs.... Encore une fois, le désengagement des organismes etatiques va pouvoir permettre aux pépiniéristes de payer des gens à les e....rder... Elle est croustillante celle-là...
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