n 2019, les 58 adhérents à la Fédération des Tonneliers de France ont vendu 658 000 unités pour un chiffre d’affaires de 494,4 millions d’euros. « Nous avions redouté une année difficile, notamment en raison des incendies en Californie puis en Australie, mais les résultats en Europe sont venus compenser les baisses sur ces marchés » commente Jean-Luc Sylvain, Président de la Fédération des Tonneliers de France.
Le marché favorable du cognac, où les ventes de fûts neufs en France ont augmenté de 4,9%, a compensé la baisse de 2,2% enregistrée par la tonnellerie à l’export, marché sur lequel elle écoule 65% de son volume. En valeur, l’engouement pour les barriques de grand volume a permis une croissance de 8,6% sur le marché domestique et de 2,7% ailleurs.
« La France continue d’occuper la tête du Top 5 des marchés (35% en volume, 32% en valeur), talonnée par les Etats-Unis (28% en volume, 30% en valeur), et suivie de loin par l'Espagne (8% en volume, 7% en valeur), l’Australie et l'Italie (6% en volume, 6% en valeur, dans ces deux pays) » indique la Fédération.
Sur l’Europe, les tonneliers progressent de 3% en volume et de 8% en valeur. A l’exception de la Nouvelle-Zélande, tous leurs marchés sont en revanche à la baisse dans l’hémisphère Sud. La Chine est également en net recul, avec une chute de 27% en volume.
Avec 1 810 unités, les ventes de grands contenants, cuves et foudres de plus de 700 litres, reculent de 3% en volume. « Cette évolution doit être regardée avec prudence, ce marché étant par nature irrégulier » préviennent les tonneliers. Il avait en effet connu une hausse conséquente de 21% en 2018. Ramené à l’hectolitre, il est cependant quasi constant.
La filière a bon espoir de voir cette stabilité perdurer en 2020. « En revanche nous sommes beaucoup plus inquiets concernant 2021. Nombre de nos clients vont être confrontés à des difficultés de trésorerie dues à la chute de leurs ventes. Il est peu probable qu’ils soient en mesure de nous passer les mêmes commandes » conclut Jean-Luc Sylvain.