éjà ambitieux en temps normal, l’évènement préparé par l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc du vendredi 18 au dimanche 20 décembre prochains au stade Paris La Défense Arena semble particulièrement audacieux en cette période de restrictions sanitaires. Prenant la forme d’un festival de vin et de musique, ce projet de trois jours de festivités, de dégustations et de concerts est permis par un geste du propriétaire du stade, la famille Lorenzetti. Cette dernière possède le château Lilian Ladouys (cru bourgeois exceptionnel à Saint-Estèphe) et propose des tarifs avantageux cette mise à disposition.
Si le nom de l’évènement et de ses têtes d’affiche ne sont pas communicables actuellement, donnant son identité à l’évènement, c’est en partie à cause des incertitudes liées à la pandémie de coronavirus, pouvant imposer des jauges* et reports. « Nous avançons, si l’évènement n’a pas lieu cette fin d’année, ce sera pour le premier trimestre 2021 » estime Olivier Cuvelier, le président de l’Alliance, qui voit dans ce festival l’occasion de se rapprocher d’un nouveau public. « Au conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, au Conseil des Vins du Médoc… Partout nous faisons le constat que les jeunes consommateurs ne sont plus attirés spontanément par Bordeaux » souligne Olivier Cuvelier.
D’envergure, l’évènement sera ouvert aux 249 crus classés par l’Alliance et leur permettra de présenter leur premier millésime livrable sous le nouveau classement (le 2018). « Nous préparons un volet grand public pour reconquérir le public dans le stade et un volet professionnel avec des espaces pour des masterclasses et dégustations » précise Jenifer Mathieu, la directrice de l’Alliance, qui espère que l’évènement pourra se tenir dans des conditions optimales. Que le spectacle puisse continuer, c’est son ambition.
* : La jauge actuelle du stade est de 1 000 spectateurs par évènement sportif. Cette fin septembre, « la perte d’exploitation de Paris La Défense Arena depuis le confinement se situe à environ 28 millions d’euros » selon un communiqué du stade. Qui indique que l’infrastructure évènementielle « perd entre 85 000 et 90 000 € par match [de rugby avec 5 000 spectateurs, et entre] 115 000 et 120 000 € par match [avec 1 000 spectateurs] ».