près la tempête du week-end, Bernard Genevet a passé son lundi à répertorier les dégâts au vignoble. « La bonne nouvelle, c'est qu'il y a peu de vignes dans les zones très sinistrées que l'on a vues à la télé. Il y a quelques parcelles autour d'Anduze mais l'essentiel du vignoble est plus au Sud » rapporte le consultant du Gard à l'Institut Coopératif du Vin (ICV). « Comme cela arrive régulièrement, des pieds en bord de rivière ont été submergés mais je n'ai pour l'heure pas eu de retours concernant de gros dégâts matériels. »


Les 50 à 80 millimétres tombés en quelques heures sur les trois quarts du Gard ne sont toutefois pas sans conséquences sur le déroulé des vendanges. « A peu près la moitié des caves n'ont pas terminé, reprend Bernard Genevet. Les IGP sont en cuve mais, sur l'ensemble du département, il reste 10 à 15% des cabernets à rentrer. Sur les appellations rhodaniennes, les grenaches sont encore en train de mûrir. »
« Si le temps se maintient, cet épisode cévenol sera vite oublié car l'état sanitaire était resté correct. Les raisins vont se reconcentrer en deux ou trois jours, le temps aussi pour les sols de sécher » assure Bernard Genevet. Les viticulteurs doivent se tenir prêts à vendanger dès qu'ils pourront de nouveau accéder à leurs parcelles.
Les choses se compliqueront si la pluie refait son apparition avant la fin de semaine. « Dans ce cas, on pourrait avoir de la pourriture et une dilution importante de la couleur. »
Conseillère pour la Chambre d'Agriculture de l'Hérault, Stéphanie Gentes a tourné toute la journée chez ses clients. La grande majorité avait terminé les vendanges avant le week-end. « Il n'y a donc pas ou peu de dégâts de récolte à signaler » témoigne-t-elle.
« En revanche, sur la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers, et autour du Pic Saint Loup, où les viticulteurs ont enregistré plus de 100 mm de précipitations, on a des vignes inondées, des dégâts de palissage, et quelques pieds arrachés. »