Bien que la date de fin du régime [des autorisations de plantation] soit fixée à 2030, il est urgent de prendre une décision sur son avenir dans le cadre de la réforme actuelle de la Politique Agricole Commune (PAC) » pose la Fédération Européenne des Vins d'Origine (EFOW) dans une lettre envoyée ce 15 septembre aux ministres de l’Agriculture des nations viticoles communautaires. Réunissant les vignobles AOP d’Espagne, de France, d’Italie et du Portugal, EFOW souligne que « ce régime d'encadrement des autorisations, qui n'a aucun coût budgétaire, contribue à prévenir les crises de surproduction et la baisse de la qualité ».
Rappelant que la commission agricole du parlement européen s’est déjà positionnée pour un maintien jusqu’en 2050, comme le gouvernement français, Eric Tesson, le président de la Confédération Nationale des vins AOC (la CNAOC, membre français d’EFOW) souligne la nécessité de constituer un bloc commun au niveau européen. Se trouvant en dehors d’EFOW, les vignerons allemands viennent d’ailleurs d’interpeller leur ministre pour soutenir cette prolongation. « Le dossier est peu technique, mais très politique. Il s’agit de régulation de la production » résume Eric Tesson. Qui souligne l’intérêt de ce soutien venu d’Allemagne, le pays présidant actuellement le Conseil de l’Union Européenne et demandant pour la mi-octobre l’arrêt par les Etats-Membres d’une orientation générale sur la PAC.


A noter que ce 16 septembre est prévu le lancement d’un « appel commun des appellations françaises sur la question du maintien du système de régulation des plantations au-delà de 2030 » par Maxime Toubart, le président du Syndicat Général des Vignerons de Champagne, avec le soutien des AOC Bourgogne, Cognac et Sancerre.