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i l’explosion des certifications Haute Valeur Environnementale (HVE), presque devenues une condition d’accès au marché, ni la montée en puissance du bio n’ont eu raison du Bordeaux bashing. Qu’à cela ne tienne, le vignoble va aller encore plus loin.
« Il y a désormais une vraie volonté de la filière à aller vers l’abandon des produits CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) » assure Yann Montmartin, conseiller environnement à la Chambre d’agriculture de Gironde.
La Chambre d’agriculture a lancé le mouvement. La semaine dernière, elle a obtenu des fonds du Conseil départemental pour proposer un nouvel accompagnement aux 330 viticulteurs qu’elle a aidés à obtenir le label HVE. « Environ 70% se passent déjà des CMR. Nous avons lancé une enquête pour déterminer quels produits les autres utilisent encore » détaille Yann Montmartin.
Une fois les vendanges passées, la Chambre sélectionnera 20 domaines pilotes. Elle les épaulera toute la saison.
Pour l’heure, aucun label n’est prévu pour mettre en valeur cette initiative. « Il y en a assez, estime le conseiller, ce sera aux représentants de la filière de communiquer sur la démarche. »
« La Commission Nationale de certification environnementale a prévu de se réunir à l’automne » annonce Yann Montmartin. L’objectif principal est de mettre à disposition des indicateurs HVE adaptés à toutes les productions agricoles.
« Mais elle a aussi prévu de mettre à jour le référentiel des indices de fréquences de traitement (IFT), sur la base des enquêtes réalisées en 2010, 2013, et 2016 » indique-t-il. 
La Commission réévaluera-t-elle les IFT à l’échelle régionale, ou à l’échelle des bassins de production ? « Nous ne le savons pas encore. Mais cette mise à jour va nécessairement se traduire par une augmentation du niveau d’exigence » assure le conseiller.
L’année 2021 sera une année de transition pendant laquelle ces IFT ne seront opposables qu’aux nouveaux demandeurs de la certification HVE. « Les exploitations déjà labellisées auront la saison pour se mettre en conformité et ne pas perdre leur certification en 2022 » prévient Yann Montmartin.
