epuis le début de l’année, une sourde colère gronde dans notre filière. La vague impression que les enjeux aéronautiques passent avant nos intérêts en a fait fulminer plus d’un. Si le vin donne, avec la gastronomie et le luxe, une image attractive à la France, l’aéronautique est un pilier de sa diplomatie et de son rayonnement technologique. C’est peut-être pourquoi les efforts mis sur ce dernier secteur sont sans commune mesure avec ceux octroyés à la filière. Reste que la pilule a du mal à passer. Le gouvernement aurait-il flairé l’aigreur qui se diffuse dans le vignoble ? En tout cas, en deux mois, la viticulture aura reçu trois visites ministérielles. Elle s’est ainsi vue bichonnée par le premier ministre en juillet qui apportait une rallonge de l’enveloppe budgétaire pour financer la distillation. Lundi 31 août, le ministre de l’Agriculture est venu choyer Bordeaux, en montrant toute son écoute sur la question des allègements de charges sociales. Et ce 4 septembre, le premier ministre se rend en Champagne à Châlons. Peut-être fera-t-il une annonce pour donner suite à la présentation du plan de relance de l’agriculture ? En tout cas, la filière peut se targuer d’être cajolée… en attendant un soutien concret (demandé par la fédération des exportateurs de vin ou les vignerons indépendants) !
Bichonnée, cajolée
Par Marion Ivaldi Le 04 septembre 2020
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bourvil
Le 05 septembre 2020 à 15:04:19
Ce ne sont pas ses allées et venues ministérielles (les mains vides) qui vont changer quoi que ce soit à cette crise sans précédent mais qui couve depuis plusieurs décennies du moins pour certaines régions dont l'Alsace fait partie, par manque de courage politique, ou par intérêts personnels pour certains ( toujours les mêmes) qui ont pris le dessus sur l'intérêt général. Je n'entrerai pas dans le détail , mais force est de constater qu'une bonne partie de la filière n'en est pas pris (ou ne veut pas) conscience , c'est cela le plus inquiétant et non pas la venue du premier ministre ou de l'exécutif il y a quelque semaines.
Ce ne sont pas ses allées et venues ministérielles (les mains vides) qui vont changer quoi que ce soit à cette crise sans précédent mais qui couve depuis plusieurs décennies du moins pour certaines régions dont l'Alsace fait partie, par manque de courage politique, ou par intérêts personnels pour certains ( toujours les mêmes) qui ont pris le dessus sur l'intérêt général. Je n'entrerai pas dans le détail , mais force est de constater qu'une bonne partie de la filière n'en est pas pris (ou ne veut pas) conscience , c'est cela le plus inquiétant et non pas la venue du premier ministre ou de l'exécutif il y a quelque semaines.
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IPI
Le 05 septembre 2020 à 14:50:28
La filière viticole est très mal-en-point...Les visites de principe recommandées par les agence de communication, les empathies affectées et les déclarations d'intention n'y changeront rien. La viticulture paye une politique d'un autre temps, entremêlant lenteur et calcul électoral, au mépris du courage et du pragmatisme. En attendant Godot, les dépôts de bilan s'annoncent imminents....
La filière viticole est très mal-en-point...Les visites de principe recommandées par les agence de communication, les empathies affectées et les déclarations d'intention n'y changeront rien. La viticulture paye une politique d'un autre temps, entremêlant lenteur et calcul électoral, au mépris du courage et du pragmatisme. En attendant Godot, les dépôts de bilan s'annoncent imminents....
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