epuis le début de l’année, une sourde colère gronde dans notre filière. La vague impression que les enjeux aéronautiques passent avant nos intérêts en a fait fulminer plus d’un. Si le vin donne, avec la gastronomie et le luxe, une image attractive à la France, l’aéronautique est un pilier de sa diplomatie et de son rayonnement technologique. C’est peut-être pourquoi les efforts mis sur ce dernier secteur sont sans commune mesure avec ceux octroyés à la filière. Reste que la pilule a du mal à passer. Le gouvernement aurait-il flairé l’aigreur qui se diffuse dans le vignoble ? En tout cas, en deux mois, la viticulture aura reçu trois visites ministérielles. Elle s’est ainsi vue bichonnée par le premier ministre en juillet qui apportait une rallonge de l’enveloppe budgétaire pour financer la distillation. Lundi 31 août, le ministre de l’Agriculture est venu choyer Bordeaux, en montrant toute son écoute sur la question des allègements de charges sociales. Et ce 4 septembre, le premier ministre se rend en Champagne à Châlons. Peut-être fera-t-il une annonce pour donner suite à la présentation du plan de relance de l’agriculture ? En tout cas, la filière peut se targuer d’être cajolée… en attendant un soutien concret (demandé par la fédération des exportateurs de vin ou les vignerons indépendants) !