our le concret, il faudra attendre encore un peu. Pour la plupart des demandes portées par la filière depuis plusieurs mois aussi. Pour l’instant, le gouvernement n’a défini que les grandes lignes de son plan de relance de 100 milliards d’euros, incluant un volet agricole de 1,2 milliard d’euros que Julien Denormandie a présenté le 3 septembre à la presse.


Bonne surprise, le crédit d’impôt HVE est retenu. Sous quelle forme ? A quelle hauteur ? « Il s’agit de ne plus avoir à financer les coûts administratifs d’enregistrement, a répondu le ministre de l’Agriculture. Mais les choses ne sont pas finalisées. Le crédit d’impôt HVE sera effectif début 2021. »
En revanche, rien sur la réduction des charges patronales et rien non plus au sujet d’une compensation de la taxe Trump de 25% sur les vins à l’entrée aux Etats-Unis. « L’exonération de charges patronales ne concerne pas le plan de relance qui est un plan d’investissement, explique Julien Denormandie. Cette exonération sera mise en débat lors de la prochaine loi de finance, sachant qu’il faudra respecter le principe de l’égalité des citoyens devant l’impôt, qu’on ne pourra cibler tel ou tel secteur. »
Puis répondant à une question sur la compensation de la taxe Trump, il a mis en avant le plan de 250 millions d’euros pour la distillation et le stockage des excédents. Une manière de rappeler que le gouvernement a déjà pris en compte les difficultés de la viticulture.
Le volet agricole du plan d’investissement comprend trois priorités : reconquérir la souveraineté alimentaire de la France, accélérer la transition agro-écologique et adapter l’agriculture au changement climatique. Au titre de la première de ces priorités, on ne trouve peu de choses qui puisse intéresser la viticulture, seulement le lancement d’une campagne grand public pour faire « connaitre les 200 métiers et formations de l’agroalimentaire et les besoins en recrutement ».
En revanche, il y aura plus à piocher dans les deux autres chapitres. Le gouvernement va prolonger l’aide à l’achat « d’agroéquipements pour réduire l’usage des produits phytosanitaires », une mesure dotée de 135 millions d’euros. Pour l’instant, ni le montant de l’aide, ni les matériels éligibles ne sont connus. « On va définir ce plan avec FranceAgriMer et avec la filière agricole », annonce Julien Denormandie. Là encore, l’objectif est d’ouvrir le programme début 2021.


Par ailleurs, le fond avenir bio sera renforcé à hauteur de 60 millions d’euros et un programme « plantons des haies » sera lancé, doté de 50 millions d’euros pour aider à la plantation de 7000 km de haies et à la gestion durable des 90000 km de haies existantes.
Autre mesure qui intéressera les viticulteurs, « une ligne de financement de 100 millions d’euros pour des investissements destinés à faire aux aléas climatiques », indique le ministre en donnant comme exemple d’investissement l’achat de filets antigrêle.