En quelques secondes, nous pouvons indiquer au viticulteur le manque à gagner représenté par les zones de non-traitement (ZNT) sur son exploitation » indique Frédéric Galard, inspecteur pour Pulvécenter dans le Val de Loire et le Poitou.
Pour cela, l'organisme de contrôle des pulvérisateurs a mis un logiciel à la disposition de tous ses agents. « Il nous suffit de renseigner la surface de vignes du viticulteur, son volume de vendange à l’hectare, et le prix auquel il vend un hectolitre » détaille Frédéric Galard. Le logiciel calcule alors le coût représenté par ses ZNT, et lui propose différentes solutions.
La première peut être de faire appel à un prestataire. « Mais en pratique il est compliqué de dépêcher un prestataire pour traiter quelques rangs, tempère l’inspecteur. Une possibilité est de lui demander de traiter tout le domaine, pour environ 80€/ha. » Le simulateur peut aussi préconiser l’achat d’un pulvérisateur permettant de réduire la zone de non-traitement à 5 ou 3 mètres. « Ces pulvérisateurs coûtent entre 40 et 60 000€. Cet investissement n’est valable que quand le viticulteur possède une surface très importante en ZNT » souligne Frédéric Galard.
Pour 4000 à 6000€, il sera parfois judicieux d’acheter de nouvelles descentes. Solution plus radicale, il pourra être plus rentable d’arracher les vignes.
D’ici la prochaine campagne de traitement, les viticulteurs pourront aussi acheter la rampe pour pulvérisateur interligne que Pulvécenter est en train de faire homologuer. « Elle sera compatible avec toutes les marques et permettra une réduction de 90% des ZNT. Nous l’avons développée pour proposer une solution peu onéreuse à ceux qui n’ont que quelques ares en ZNT. »
Le simulateur sera bientôt accessible en ligne. « En attendant, tous les viticulteurs peuvent nous solliciter pour en profiter » lance Frédéric Galard.