es 150 citoyens qui ont participé à la convention citoyenne pour le climat doivent adopter leurs propositions ce week-end. Parmi elles figure l’inscription de la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution française, ou encore la promotion des circuits courts et du bio, une hausse de la taxation des engrais azotés ou encore la réduction du temps de travail hebdomadaire à 28 heures. Les citoyens qui ont travaillé durant neuf mois sur leurs propositions, ont balayé tous les secteurs de l’économie pour réduire les gaz à effet de serre tout en respectant la justice sociale. Si on ne sait pas comment le législateur s’appropriera ses propositions, on sait déjà que les associations environnementales sont mobilisées pour les soutenir avec opiniâtreté. On peut donc s’attendre à certaines pressions qui pourraient avoir des conséquences sur la production viticole. Notamment, si la lutte contre le changement climatique devient constitutionnelle, il est probable que les méthodes de production en soient influencées.
Dans notre filière, le sujet du changement climatique est une préoccupation de tous les instants. Cette année encore, les épisodes de gel et de grêle n’ont pas épargné le vignoble. Cela conduit à une mobilisation des acteurs institutionnels et techniques pour adapter le vignoble, accompagner le changement. L’objectif partagé de la filière est de permettre le maintien du vignoble en modifiant les pratiques. Mais, peu de projets se focalisent sur comment la production de vin atténue le changement climatique et comment cette atténuation pourrait être améliorée. A la manière du plan national contre le dépérissement, il faudrait sans doute se lancer dans un plan de filière sur le sujet.