erait-ce le « Phénix des hôtes de ces vignes », tant ses attributs furent vantés et qui renaît des cendres de CGC Agri en cette année 2020 si particulière ? A la fin de l’année 2019, trois anciens salariés de l’entreprise mise en liquidation quelques mois avant décident de reprendre la construction de l’intercep Ecocep à Orange. Ils rachètent le brevet. Mais la production et la commercialisation sont totalement changées. « Nous nous sommes associés à un partenaire industriel pour la production, confie Mickaël Carvalho, le directeur. Pour la commercialisation, nous cherchons à passer par un distributeur ou un concessionnaire local. Nous avons par exemple conclu une collaboration avec les établissements Mélix pour l’Aude, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault » précise-t-il.
Si la reprise de la production de l’Ecocep est arrivée pendant la crise sanitaire au plus mauvais moment, la nouvelle société baptisée « Ecoceps » a quand même eu cÅ“ur de développer d’autres outils. « Nous montrons sur le terrain un « griffon » qui sera prochainement au catalogue, décrit Mickaël Carvalho. C’est un outil qui pourra recevoir des dents de cultivateur ou des dents à ressort plus conséquentes. Dans tous les cas, ce sera pour un travail du sol superficiel, détaille-t-il. On pourra combiner les Ecocep dessus ». La nouvelle société ne compte pas en rester là . Elle développe d’ores et déjà de nouveaux prototypes d’outils : un Ecocep destiné à l’arboriculture ainsi que des outils de tonte pour la vigne.
La disparition de l’Ecocep en janvier 2019 avait laissé nombre de fans et d’utilisateurs orphelins. Il faut dire que cet outil de désherbage mécanique intercep est unique. Non seulement parce qu’il s’agit d’un disque en forme de fleur qui attaque plus ou moins « horizontalement », de front, sur la même logique d’action qu’une lame intercep. Mais en plus l’outil n’a besoin que de très peu d’hydraulique. Tout au plus pour régler l’effacement. L’Ecocep fonctionne en toute autonomie grâce à deux accumulateurs qui emprisonnent la pression définie par l’utilisateur depuis le poste de pilotage. Il travaille avec ou sans palpeurs. L’inclinaison latérale d’origine du disque de 3 degrés peut aussi être modifiée avec une clé. Attelé sur enjambeur, chenillard ou tracteur interligne, le nouveau constructeur assure une vitesse d’avancement comprise entre 3 et 6 km/h en fonction de la nature des sols. Que les amateurs et utilisateurs en mal de pièces soient donc rassurés. L’Ecocep est bel et bien de retour, et ce n'est pas une fable !