e plan gouvernemental à destination de la filière viticole ne sera qu’une aide de quelques dizaines de millions d’euros, un peu maigre face aux aides accordées à d’autres secteurs industriels. A l’arrachée, la filière est parvenue à convaincre l’Etat de financer une distillation de crise ainsi qu’une aide au stockage des vins. C’est déjà ça, penseront certains ! Mais, le plan est loin d’être massif et à la hauteur des espérances des vignerons qui ne voient plus d’argent entrer dans ses caisses depuis mars. Par ailleurs, il laisse des flous concernant son application, notamment sur les volumes qui seront distillés, sans parler des modalités d’exonération des charges. Il faudra attendre encore, comme souvent… Les opérateurs devront intégrer une incertitude de plus et assumer le décalage entre le temps des décisions politiques et celui de la réalité économique. Ensuite, la distillation est loin de faire l’unanimité. Elle donne un index de prix plancher bas, ce qui risque de tirer le marché vers le bas. Si les volumes sont au rendez-vous à la vendange 2020, la spirale de la déflation pourrait bien s’enclencher. Alors qu’il n’y a toujours les signaux positifs sur la reprise des marchés exports sont toujours peu actifs, la filière pourrait bien s’asphyxier dans les prochains mois. Et même les plans régionaux ne pourront pas la sauver de la noyade. A un moment où le thème de la relocalisation de l’économie en France est sur le devant de la scène, on s’interroge sur la conscience de l’Etat de l’importance de sauver des acteurs essentiels de l’économie locale.
Encore un effort
Par Marion Ivaldi-Sepeau Le 29 mai 2020
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Darius
Le 29 mai 2020 à 15:22:00
En terme d'emploi la filière viticole est plus importante que l'automobile. 500.000 emplois directs contre 400.000 pour l'automobile. Pour autant les aides à la viticulture sont ridicules par rapport aux aides à l'automobile. Est ce que l'état Français sait faire autre chose que d'aider des secteurs très concentrés et représentés par une poignée de très très grosses entreprises? Quand Renault et tant d'autres gros groupes auront définitivement abandonné leurs sites de production français, et que l'on voudra aider de vrais secteurs nationaux comme la viticulture, il sera sans doute trop tard. La place aura été prise par nos concurrents, qui eux sont aidés par leurs gouvernants.
En terme d'emploi la filière viticole est plus importante que l'automobile. 500.000 emplois directs contre 400.000 pour l'automobile. Pour autant les aides à la viticulture sont ridicules par rapport aux aides à l'automobile. Est ce que l'état Français sait faire autre chose que d'aider des secteurs très concentrés et représentés par une poignée de très très grosses entreprises? Quand Renault et tant d'autres gros groupes auront définitivement abandonné leurs sites de production français, et que l'on voudra aider de vrais secteurs nationaux comme la viticulture, il sera sans doute trop tard. La place aura été prise par nos concurrents, qui eux sont aidés par leurs gouvernants.
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