éunis le 29 juin au sein de l’interprofession, négociants et vignerons ont avancé sur le mécanisme du niveau de rendement de la prochaine vendange. Une solution inédite va être mise en place. Une partie du rendement sera tirable dès le 1er janvier 2021 et sera payée par le négoce selon les échéances habituelles en quatre paiements (décembre, mars, juin et le solde en septembre). L’autre partie de la vendange ne pourra être mise en bouteilles qu’à partir du 1er janvier 2022. Le paiement de cette deuxième partie sera réglé le 5 février 2022.
La grande question des viticulteurs est de savoir quel sera le volume de la partie de vendange tirable le 1er janvier 2021 pour pouvoir assumer leurs coûts de production et leurs volumes de bouteilles tirables. L’interprofession prévoit que les ventes de 2020 avoisineront les 200 millions de cols, soit un tiers de moins que le volume habituellement commercialisé. 200 millions de cols correspondent à une vendange de 7000 kg/ha. Si le négoce atteint son objectif de ne pas créer de stock supplémentaire, le rendement de la première partie pourrait donc être voisin de 7 000 kg/ha. Les cabinets comptables estiment que les coûts de production d’une exploitation sont couverts, en moyenne, avec un rendement de 8500 kg/ha, sans prélèvements privés du vigneron. Pour les exploitations certifiées HVE et VDC, ce chiffre est logiquement plus élevé et avoisinerait les 9 500 kg/ha.
Parmi les autres mesures décidées hier, l’interprofession va demander au gouvernement de permettre aux vignerons produisant des bouteilles de pouvoir acheter des raisins.
La décision définitive sur les deux volumes de la vendange 2020 sera prise le 22 juillet.