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Une fin de (belle) saison hivernale avortée pour les vins de Savoie
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Crise du Covid-19
Une fin de (belle) saison hivernale avortée pour les vins de Savoie

Les vins de Savoie, très dépendants du circuit CHR et des magasins de proximité, ont également subi la fermeture prématurée des stations de ski, mettant un coup d'arrêt à une grosse période d'activité pour beaucoup d'entreprises.
Par Juliette Cassagnes Le 21 mai 2020
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Une fin de (belle) saison hivernale avortée pour les vins de Savoie
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Comme pour la Bourgogne, le circuit CHR représente un débouché important pour les vins de Savoie, avec environ 40% des ventes. Les mois de mars et avril sont par ailleurs des périodes de forte activité pour beaucoup de producteurs, les stations de ski étant en pleine saison touristique. Mais la mise en place du confinement y a mis un terme brutal, avec un mois-et-demi d'amputé: « Nous avons perdu les plus belles semaines de la saison, pendant lesquelles les étrangers d'Europe du nord viennent, hors vacances scolaires », confirme Gilles Perrier, négociant en Savoie (Les Marches, 73). « La saison hivernale est LA plus grosse saison. Elle était très bonne jusqu'à mi-mars, puis s'est arrêtée brutalement », confirme Alexis Martinod, directeur du Comité interprofessionnel des vins de Savoie (CIVS).

De la chance dans notre malheur
Globalement, l'interprofession a enregisté une chute de 50% des sorties de chais sur le mois d'avril 2020 par rapport à avril 2019.

Selon les entreprises et leurs débouchés, l'impact sur les ventes peut être très variable, avec des baisses du chiffre d'affaires «  qui peuvent aller de -30% à -90% pour certains » depuis mi-mars. 

Mais le directeur du CIVS relativise ces chiffres : la première partie de la saison touristique, qui démarre fin novembre, a été très bonne. Il y a donc bien globalement une baisse des ventes, mais qui reste limitée: « Si la crise était arrivée en novembre, le moral ne serait pas du tout le même. Cela aurait pu être bien pire », commente celui-ci. « Nous avons eu de la chance dans notre malheur, c'est que l'épidémie démarre en mars et non en novembre », confirme Charles-Henri Gayet, directeur d'Adrien Vacher distribution, pour qui la saison hivernale représente 70% de l'activité et qui enregistre tout de même une perte d'1,5 million d'euros de C.A sur mars-avril.

Même son de cloche du côté de la maison de négoce Jean Perrier & Fils, qui commercialise annuellement environ 1,2 millions de cols, dont 60% écoulé sur le circuit CHR, principalement l'hiver : « C'était une très belle saison, nous étions en progression... Mais nous finissons la saison avec -10% de chiffres d'affaires. Nous nous en tirons donc pas trop mal, nous ne nous plaignons pas trop », témoigne Gilles Perrier.

Des craintes pour l'hiver prochain
Ce dernier craint plus un risque de seconde épidémie à l'automne, avec à la clé un risque de saison hivernale catastrophique en fin d'année. « Notre grosse inquiétude, c'est la saison prochaine, avec une clientèle étrangère notamment américaine, qui ne revienne pas ; or certaines stations sont fréquentées à 70% par ceux-ci », confirme Charles-Henri Gayet, qui a décidé de geler tout investissement, de réduire ses charges et ses achats de vin en prévision de l'an prochain. Autre conséquence à redouter : le risque de surstocks de vins pour la saison prochaine, lié à la fermeture prématurée des restaurants en mars, et qui vont peser sur le marché.

La vente aux particuliers n'est pas épargnée non plus. C'est le cas du domaine de Christophe Richel (St Badolph), qui écoule la moitié de ses bouteilles, soit environ 20000 cols, auprès de cette clientèle. « On est actuellement à 5% de ce que l'on fait habituellement sur avril », témoigne le vigneron, également président du syndicat des vignerons. Et le report du tour de France, qui génère habituellement de nombreuses ventes en juillet, ne va pas arranger les choses. « Après la grêle de juin 2019 et la taxe Trump, c'est un coup de massue: beaucoup d'exploitations avaient déjà des problèmes de trésorerie », conclut celui-ci.

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