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Des demandes pour traiter la vigne par hélico dans le Midi
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Lutte anti-mildiou
Des demandes pour traiter la vigne par hélico dans le Midi

Dans l’impossibilité d’accéder à leurs parcelles, les viticulteurs du Midi demandent une dérogation pour traiter par hélicoptère.
Par Michèle Trévoux Le 18 mai 2020
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Des demandes pour traiter la vigne par hélico dans le Midi
C

’est la tentative de la dernière chance. Des demandes de dérogation pour traiter les vignes par hélicoptère, ont été déposées par les chambres d’agriculture de l’Hérault, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. « La situation devient critique pour les viticulteurs qui ne peuvent entrer dans leurs parcelles alors que la pression mildiou est monstrueuse. C’est la première fois que j’observe des symptômes sur rameaux. Il y a déjà des pertes de récolte avérées et la situation ne peut que s’aggraver » s’alarme Julien Thierry, chef de service viticulture à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Depuis le 15 avril, les précipitations atteignent 250 mm dans son département.

La situation est encore plus catastrophique dans l’Aude où il est tombé 150 mm sur quelques jours la semaine dernière. La rivière Aude a débordé inondant des vignobles, interdisant toute possibilité de traitement par voie terrestre. Dans l’Hérault, la situation est également critique dans l’Ouest du département où il est tombé 200 mm depuis début avril dont 90 mm du 10 au 15 mai. Déjà gorgés d’eau, les sols n’arrivent plus à absorber les précipitations récentes. Même les quads, pourtant plus légers, s’embourbent dans ces sols détrempés d’eau. Or la vigne approche de la floraison, période de sensibilité particulière au mildiou, où toute faille dans la couverture phytosanitaire est lourde de conséquences sur la récolte. Les viticulteurs ont donc alerté leurs chambres d’agriculture pour demander un recours exceptionnel au traitement par hélicoptère.

Danger sanitaire avéré

« Les textent précisent que cette dérogation peut être accordée en cas danger sanitaire avéré. Nous avons monté un dossier très documenté et argumenté pour justifier cette demande », explique Olivia Georges, chef du service viticulture à la chambre d’agriculture de l’Hérault. Les demandes de dérogation ont été déposées ce vendredi 15 mai en préfecture. « Toutes les heures comptent » souligne Philippe Vergnes, président de la chambre d’agriculture de l’Aude. « Le mildiou est une maladie qu’il est inutile de traiter une fois qu’elle est installée. Il faut le faire en préventif pour s’en débarrasser. Nous pouvons encore endiguer cette maladie mais il nous faut cette autorisation le plus rapidement possible. Nous avons déjà contacté en amont les fournisseurs de produits pour préparer les interventions aériennes, choisir avec eux les produits et être opérationnels rapidement. »

La partie n’est pas encore gagnée. Le sujet est brûlant, au moment où se finalisent les chartes riverains. Le contexte du Covid n’est pas non plus des plus favorables, la dérogation devant être co-signée par trois ministres - Agriculture, Santé et Environnement -, aux agendas très tendus en ce moment. Enfin, l’urgence de la réponse, qui doit permettre une intervention dans les tous prochains jours, est une contrainte de plus. Il existe cependant un précédent. En 2016, une dérogation avait été accordée pour un traitement par hélicoptère sur un vignoble alsacien en pente.

 

 

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Tous les commentaires (1)
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Lenolog Le 19 mai 2020 à 07:36:01
Il est normal que cette démarche soit refusée. Il est trop tard pour pour utiliser un produit de rattrapage curatif. De plus les conditions météo sont au beau fixe. Aucun risque de nouvelles contamination. Une semaine de mistral et tramontane et vous pourrez rentrer dans les parcelles. C est le meilleur traitement, ne perdez pas plus d argent... Vive le vent....
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