emain, quatre mâts fixés sur des socles amovibles pourraient quadriller vos parcelles de vignes. En haut, des treuils enrouleraient et dérouleraient des câbles qui feraient bouger une plateforme à laquelle vous auriez attaché vos outils de désherbage mécanique, de décavaillonnage ou de pulvérisation. Une sorte de marionnette high-tech.


Vous n’auriez plus besoin de tracteur. Vous n’auriez même plus besoin d’être là. Un logiciel déclencherait le roulement des treuils en fonction de la météo, et du cuivre serait pulvérisé dans vos vignes après le passage d’une averse.
Voici le projet de la start-up Green Farm Robotics, présenté à l’occasion d’un webinaire dédié à la robotique organisé par Innovin le 22 avril dernier. « Vous visualisez les caméras qui suivent le ballon du haut des grands stades de foot ? Le principe est le même, une sortie de marionnette high-tech, a schématisé Laurent Blanchet, son CEO. Même si finalement, nous ne faisons que retravailler un vieux concept. Lors de la première révolution agricole, quand les champs étaient labourés par des charrues tirées par des treuils à vapeur ».
Les câbles ne risquent-ils pas d’abîmer la vigne lorsque le robot descendra entre les rangs ? « Non, car nous y fixerons un bras télescopique », rétorque Laurent Blanchet.
Son esthétisme mis de côté, le concept a donc tout pour plaire. Le robot peut travailler au plus près du pied des ceps et sera capable de réaliser toutes les tâches courantes du vignoble, qu’importe la pente ou l’état du sol, qui pourra très bien être couvert de boue. Le tracteur n’étant plus nécessaire, les inter-rangs pourront se limiter à la taille d’une personne. « Vous n’aurez plus de compaction des sols, et plus d’utilisation de pétrole, le système fonctionnant à l’électricité. La tension des câbles est-elle qu’un oiseau ou le vent ne peuvent perturber le système » assure Laurent Blanchet. La start-up ayant d’abord envisagé un travail en grandes cultures, la taille des parcelles de vigne n’est pas non plus un frein.
Green Farm Robotics est en train de développer son projet à l’aide de l’incubateur Inria. Ses fondateurs recherchent des partenaires pour réaliser les premiers essais sur vignes dans 3 mois. « Nous commencerons par de la pulvérisation, c’est ce qui est le plus simple » a annoncé Laurent Blanchet.