éritable chien fou dans un jeu de quilles, le confinement lié à l’épidémie de coronavirus chamboule tous les usages. Parmi les adaptations nécessaires à la bonne poursuite des activités agricoles, l'obtention des aides à l'installations de jeunes agriculteurs est maintenue, à condition que leurs bénéficiaires s’engagent à respecter les démarches ne pouvant être réalisés actuellement. « Parmi les inquiétudes figurent principalement les reports de démarches administratives essentielles à la validation des dossiers, en particulier sur ces mois de mars et avril qui connaissent habituellement un pic d’installations nécessitant la mobilisation de nombreux acteurs publics et privés » rapporte un communiqué du syndicat des Jeunes Agriculteurs.
« Nous avions des inquiétudes pour les jeunes qui approchent de leurs 40 ans ou ceux dont le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) atteint bientôt la fin de validité. Nous ne voulions pas qu’il y ait d’interruption » explique Loïc Quellec, le vice-président des Jeunes Agriculteurs, à la France Agricole. Venue du ministère de l’Agriculture, et de sa Direction Générale de la Performance Economique et Environnementale des Entreprises (DGPE), cette précision implique le report à la fin du confinement des formations et stages obligatoires à l’installation aidée des jeunes vignerons. « Pour les jeunes ayant atteint 40 ans, ou pour lesquels la date de validité du PPP est arrivée à échéance, ils pourront s’installer sans pénalité » précise la France Agricole. A noter que les Commissions Départementales d'Orientation Agricole (CDOA) pourront se réunir en visioconférence pour analyser les candidatures et que le délai de demande de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA) est rallongé.


En attendant la publication d’éléments officiels, quelques points restent à préciser, « comme le prolongement des agréments pour les projets ou le report de remboursement pour les prêts bonifiés » note le communiqué des Jeunes Agriculteurs. En l'état, « nous sommes assez rassurés par ces décisions. Mais nous resterons attentifs sur la suite donnée à ces dossiers ou si la situation dure trop longtemps » souligne Loïc Quellec.