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Les premiers tests de paille brûlée contre les gelées ne sont pas concluants
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Vignoble bourguignon
Les premiers tests de paille brûlée contre les gelées ne sont pas concluants

Les résultats d'une étude sur l'efficacité du brûlage de la paille contre le gel en Bourgogne montrent que cette technique ne serait pas efficace. Ils doivent être étayés d'essais complémentaires.
Par Juliette Cassagnes Le 08 avril 2020
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'Université de Bourgogne, en collaboration avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, a souhaité mesurer précisément l'efficacité du brûlage de la paille contre le gel. Plusieurs paramètres – températures sous abris et extérieure, vent et rayonnement solaire- ont été suivis, grâce à des capteurs positionnés sur une parcelle de vigne, située dans les Hautes Côtes-de-Nuits, à Chaux (21). Des bottes de paille ont été placées sur un seul côté de celle-ci puis allumées, à l'occasion de deux épisodes gélifs entre 6h et 8h30 : le 22 février et le 15 mars 2020, permettant d'en recouvrir de fumée une partie, sur quelques dizaines de mètres environ.

 Pas de réchauffement liée à la fumée

Les premiers résultats sont provisoires, l'étude n'ayant pas pu être achevée, mais montrent que cette technique « ne semble pas modifier le risque de gel », indique Benjamin Bois, maître de conférences à l'Université de Bourgogne. Les relevés de températures sous abris pendant le premier essai du 22 février ne montrent pas de hausse de la température dans la zone enfumée. Les différences de températures notées entre les deux zones restent les mêmes avant et pendant le brûlage. « En d'autres termes on ne voit pas d'effet du tout du brûlage de paille sur les températures », explique celui-ci. En revanche, l'essai du 15 mars montre un léger réchauffement de l'air, de l'ordre de +1°C de la température extérieure, pour la zone enfumée au moment du brûlage. Une différence qui semble « plutôt aléatoire » pour le chercheur.

Un dégel identique

Le rayonnement solaire au lever du soleil a également fait l'objet de relevés ; pour les utilisateurs de cette méthode, la fumée, qui fait écran aux rayons du soleil, aurait pour effet de ralentir la vitesse de réchauffement du bourgeon, un dégel rapide pouvant en effet être responsable de dégâts. Les mesures montrent bien une diminution de 20% en moyenne de la quantité de rayonnement dans la zone enfumée par rapport à la zone claire. En revanche, les cinétiques de réchauffement, obtenues par le suivi des températures hors abris, au niveau des bourgeons au moment du lever du soleil, sont similaires entre les deux zones ; le dégel lié à l'arrivée du soleil ne semble donc pas ralenti par le brûlage de la paille, pour les deux essais.

D'autres expérimentations auraient dû être menées fin mars-début avril pour compléter ces premiers résultats, notamment une mesure du bilan radiatif et des mesures après débourrement. Mais elles n'ont pas pu se faire à cause de la crise sanitaire liée au Covid 19, et sont suspendues. "Ce ne sont donc pas des conclusions fermes et définitives", insiste Benjamin Bois.

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Fran?ois Michaut Le 14 avril 2020 à 13:54:35
je suis très étonné de ce protocole. Il n'est évidemment pas question avec la fumée de changer la température, ce raisonnement est absurde. Mais de précipiter sur les particules de fumée les gouttelettes de rosée en surfusion. Elles tombent alors au sol sous forme solide, sans danger pour la végétation. Si au contraire ces gouttes, à -2° ou -3° , tombent sur les jeunes pousses, instantanément elles les gèlent. Le résultat a été constaté de façon très claire il y a deux ans , le 28 avril: entre une vigne enfumée et une autre non enfumée la différence était flagrante. Bien sûr ce n'est pas universel, il faut les conditions de la surfusion c'est à dire un temps clair. Mais c'est le cas la plupart des jours où la gelée menace. S'il vous plait donc : avant de décrier, affinez vos protocoles !
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