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Coup de frein sur l’embouteillage mobile en Languedoc suite au Covid 19
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A l'arrêt
Coup de frein sur l’embouteillage mobile en Languedoc suite au Covid 19

La protection du personnel n’est pas simple à mettre en œuvre au sein des camions d’embouteillage mobile. La plupart sont à l’arrêt en Languedoc-Roussillon. Quelques rares entreprises maintiennent une activité en prenant des mesures de protection.
Par Michèle Trévoux Le 27 mars 2020
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Coup de frein sur l’embouteillage mobile en Languedoc suite au Covid 19
L

es embouteilleurs mobiles sont pour la plupart à l’arrêt en Languedoc-Roussillon. Les acteurs historiques de ce secteur - Embouteillage Service, Invinova, Denis Legras Conditionnement-, ont pris la décision de mettre leur activité en pause, suite aux mesures de confinement annoncées en début de semaine dernière. Non sans déchirement. « Nous ne voulons pas mettre en danger notre personnel. Nous avons besoin de 6 à 20 personnes par camion pour faire tourner nos lignes d’embouteillage. Les mesures de distanciation ne peuvent être respectées. Ce serait criminel d’envoyer nos salariés au combat. Environ un tiers de notre effectif n’a pas voulu continuer à travailler. Les autres étaient partants, mais la peur au ventre. C’est pourtant la période où l’activité est à son maximum. Mais tant pis pour le chiffre d’affaires, la sécurité de mon personnel passe avant tout. Et je ne souhaite pas être un vecteur de propagation du virus. Ce qui est dommage, c’est qu’on ne voit pas les inspecteurs du travail. Dans cette période compliquée, on a besoin de soutien », confie Jacques Beauclair, fondateur d’Embouteillage Services.

50 000 € de salaire par mois

Denis Legras, dirigeant de Denis Legras Conditionnement, a pris la même décision : « Je ne suis pas en mesure de garantir la sécurité de mes salariés. Dans nos camions, nous avons des couloirs de circulation rarement supérieurs à 50 cm ; au poste emballage, il nous faut trois personnes sur un espace très réduit. Sans compter le risque de transmission par les cartons, les …. C’est ingérable. Dès lundi 16 mars, j’ai informé mes clients de l’arrêt de mon activité. Certains n’étaient pas contents mais j’assume. Je vais négocier avec mes banques. Mon poste salaire représente 50 000 € par mois et il est hors de question que je laisse mon personnel en rade ».

C’est la psychose dans nos équipes

Chez Invinova, dont le siège est à Sorgues dans le Vaucluse avec une antenne à Saint Thibéry, les 15 unités mobiles sont également à l’arrêt. « Il nous est impossible de mettre en place les mesures de distanciation. Dans nos camions, les personnes sont trop proches. Depuis le début du confinement, toute l’activité d’embouteillage mobile est en stand by. Nous avons essayé de maintenir l’activité dans notre centre fixe à Sorgues, en fonctionnant en mode dégradé avec des équipes réduites. Nous avons tourné ainsi la première semaine, mais depuis le 23 mars, là aussi, nous sommes à l’arrêt. Nous sommes en panne de matières sèches et notamment d’étiquettes. Nous aurions pu continuer à embouteiller en tiré bouché, mais nous n’avons pas les équipes. Nous avons un cas de suspicion de Covid 19 au sein du personnel administratif. C’est la psychose. Les gens ne veulent pas venir travailler. ‘’Je préfère perdre mon salaire et être pauvre que morte", m’a retorqué une de nos employés. Je ne vois pas comment on pourrait maintenir l’activité dans ces conditions», témoigne Vanessa Haumesser, responsable des ressources humaines 

On a diminué notre productivité de 20 à 25%

La société Viti Vin, basée à Saint Christol dans l’Hérault a, elle, pris la décision de maintenir son activité. « Depuis une quinzaine de jours, nous avons réuni un comité de crise pour étudier comment mettre en place des mesures de confinement au sein de nos camions. Nous avons réduit le nombre de personnes sur les camions avec 2 personnes maxi par monobloc. Nous avons installé des parois séparatrices entre les personnes. Tout le monde est équipé de gants et sur-gants, on a des combinaisons et on impose le lavage des mains toutes les heures et demi. Nous avons doublé la mise à disposition des fourgons. On se déplace toujours à deux fourgons pour répartir le personnel et s’il le faut, certains se déplacent en voiture pour rejoindre les chantiers d’embouteillage. On a diminué notre productivité de 20 à 25 %. On ne travaille plus que 5 jours par semaine alors qu’habituellement, en cette saison, on tourne 6 jours sur 7. On a travaillé avec la Dirrecte pour mettre en place cette organisation. Notre priorité, c’est bien sûr le combat sanitaire mais nous nous battons également pour maintenir la continuité de notre activité économique », assure Nicolas Baniol, le dirigeant.

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