e ministre de l’Agriculture auprès du gouvernement de Castille-La Manche, Francisco Martinez Arroyo, a demandé à l’Etat « une plus grande souplesse dans le traitement et la gestion des aides » aux agriculteurs dans le contexte gravissime que connaît l’Espagne. Par son intermédiaire, la filière demande notamment que les délais s’appliquant à l’utilisation des différents dispositifs soient rallongés. Il a été demandé, entre autres, que la validité des droits de plantation qui deviennent caduques en 2020 soit prolongée et que les replantations suite aux arrachages effectués à partir de 2016 puissent encore être réalisées. Le ministre a également demandé à ce que le remboursement de la TVA aux coopératives agroalimentaires, resté en suspens, puisse être accéléré. En Italie, c’est l’ensemble du secteur vitivinicole national qui s’est adressé à la ministre de l’Agriculture Teresa Bellanova dans une lettre commune. « Ce qui a pesé sur le marché intérieur a été la fermeture forcée des restaurants et bars, qui s’est également étendue à l’étranger où l’on assiste à une multiplication des annulations [de commande] dues à des difficultés logistiques, à la désinformation, à l’instrumentalisation et à la concurrence déloyale avec une campagne calomnieuse sur les produits italiens », a affirmé, sans ambages, le président de Coldiretti, Ettore Prandini, dans une lettre au Premier ministre italien. « Un climat de confiance dans la marque « Made in Italy » doit être restauré ».
Comme en Espagne, les professionnels italiens demandent plus de souplesse dans les mesures déjà en place, y compris le dispositif d’autorisations de plantation, de restructuration des vignobles, d’investissements et de promotion. Ils réclament un « Plan stratégique de soutien aux exportations nationales de vin », articulé autour de missions sectorielles, de plans de communication sur les marchés internationaux les plus réceptifs, de mesures de promotion extraordinaires pour soutenir la demande de vin, sur le plan national et à l’étranger, ainsi que des initiatives visant à assurer la trésorerie des entreprises et à rationaliser la bureaucratie. Premier pays producteur de vin au monde, l’Italie – estime sa filière vitivinicole nationale – « doit devenir porteur au niveau de l’Union européenne, d’un plan de soutien extraordinaire pour un secteur stratégique… » Dans le même temps, il a été annoncé que pour la première fois de son histoire, le salon Vinitaly n’aura pas lieu cette année et sera reporté jusqu’en 2021 (18-21 avril). Pour tenter de pallier cette absence, le directeur de Veronafiere, Giovanni Mantovani, a affirmé que les organisateurs se focaliseront au second semestre de cette année sur le soutien des activités des entreprises italiennes sur les marchés. « Jusqu’au dernier moment, nous avons continué à croire qu’il pourrait avoir lieu en juin. Mais la crise sanitaire s’est définitivement aggravée et ce qui semblait possible au départ ne l’est plus. C’est pourquoi nous nous mettons à la disposition du secteur et du dispositif de promotion pour envisager la création d’un événement innovant à l’automne prochain au service des entreprises ». D’autres initiatives ont déjà vu le jour : l’Unione Italiana Vini a rejoint l’une des initiatives sur les réseaux sociaux – #aprounbuonvino – pour faire passer plusieurs messages sur le rôle clé du vin dans la culture italienne et encourager les Italiens à soutenir le secteur en continuant à boire du vin. De son côté, la CIA mise, entre autres, sur son système de vidéo-conférences entre des entreprises exportatrices sélectionnées et des importateurs et distributeurs japonais dont le prochain rendez-vous est prévu ce 26 mars.