Le crémant est une alternative, un relais de croissance ; nous devons prendre des parts de marché », a déclaré à l'assemblée présente Pierre Viallet, président du CIVS, lors de l'AG du 14 février 2020. Or depuis le lancement des premières bouteilles fin 2015, la production de crémant plafonne à 4 % de la production globale. L'interprofession a décidé qu'un plan de développement était « indispensable pour atteindre rapidement 10 à 12 % ».
Une réflexion a été entamée sur les moyens à mettre en œuvre pour la développer, via une étude économique conduite en mai 2019 par un cabinet d'études. Elle a démontré que la mise en œuvre d'une filière « attractive et rentable » de production de crémant passait par la création d'une structure d'élaboration mutualisée. « La diminution des coûts de transformation des vins de base passera par la massification de celle-ci sur un nouveau site industriel ».


La Savoie compte actuellement une quarantaine de producteurs mais qui élaborent très peu de volumes. Pour la transformation, ils font appel à un prestataire privé qui détient le monopole et facture à des prix peu compétitifs : « A 2,80€/bouteille de frais de transformation contre 1,50€ en Bourgogne par exemple, on est hors marché ! », a expliqué le président du CIVS.
« La conception d'un tel outil ne pourra passer que par un engagement des producteurs », a t-il également rappelé.
L'autre piste mise en exergue est celle de la baisse des coûts de production des raisins au vignoble.