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Il est fini le temps où l’on me disait que mon affaire était très franco-française » plaisante Thomas Montagne, le président de la Confédération européenne des vignerons indépendants (CEVI). En témoigne l’arrivée d’un treizième membre* : la république Tchèque, par le biais de son association Nezavisli Vinari. Présidée par le vigneron Josef Valihrach, cette structure regroupe actuellement 80 adhérents. Il s’agit essentiellement de petites structures se trouvant dans la région viticole de Moravie (sud-est de la République Tchèque, à la frontière de l’Autriche et de la Slovaquie).
Lieu d’échanges de bonnes pratiques entre confrères européens, la CEVI permet surtout à ses adhérents de consolider leur poids politique auprès des instances communautaires. « Plus on a de pays membres, plus on est représentatifs à Bruxelles » résume Thomas Montagne.
S’il manque toujours l’Allemagne et l’Autriche parmi les membres de la CEVI*, la structure représentant 12 000 vignerons européens se mobilise pour peser sur les orientations de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC). « Nous sommes en attente d’indications budgétaires. Nous demandons le statu et ne voulons pas de la mise en place de mesures transitoires » souligne Thomas Montagne. Qui reprend comme cheval de bataille la création d’un équivalent européen à la certification française Haute Valeur Environnementale (HVE). Son idée étant de créer un standard communautaire comparable à l’agriculture biologique afin de répondre aux enjeux environnementaux actuels.
* : Les treize pays membres sont la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, le Monténégro, le Portugal, la république Tchèque, la Slovénie et la Suisse.
