e Vaucluse reste le plus touché de la région mais parce qu'il est aussi le plus grand vignoble, avec une superficie de 55000 ha environ. 15500 ha ont été prospectés en 2019, soit un tiers environ. Les bilans provisoires indiquent une extension géographique du phytoplasme avec 10 nouvelles communes, portant le nombre total à 37. Le nombre de ceps passe de 3200 en 2018 à environ 6200 cette année, à cause d'une parcelle découverte à Valréas de 3000 souches malades. 2 parcelles de 2 ha devront être arrachées en totalité, comme l'an dernier.
« Malgré la découverte de nouveaux petits foyers chaque année, qui sont généralement limitrophes avec les communes contaminées, la situation est relativement stable grâce à la surveillance réalisée, qui progresse », commente Sylvain Bernard, de la Fredon. Découverts tôt, ils sont éradiqués rapidement. Le nombre de parcelles atteintes est supérieur cette année, mais contiennent un faible nombre de pieds malades. Et dans les autres secteurs, les niveaux de contamination se maintiennent ou baissent.
Dans le sud-Drôme, qui jouxte le Vaucluse, la flavescence s'étend géographiquement avec trois nouvelles communes, dont Suze-la-Rousse, avec des petits foyers découverts. La maladie a tendance à progresser vers l'ouest, vers la vallée du Rhône. « C'est embêtant car ce sont de gros secteurs à surveiller », commente Denis Bec, de la Fredon Aura. Un gros foyer a sinon été découvert à Tulette (1477 pieds atteints), ainsi qu'à Venterol (743) ; leur nombre passe donc de 800 en 2018 à 2560 en 2019. 98 parcelles sont contaminées. « Dans les foyers connus, comme celui de Mirabel-aux-Baronnies, on parvient à résorber la maladie, ce qui signifie que la lutte est efficace, positive ce dernier. Quand on on commence à avoir une bonne maîtrise, des résurgences apparaissent sur de nouvelles communes ».
Dans les Bouches-du-Rhône, 6000 ha de vignes sur 10000 ha ont été prospectées. Le bilan provisoire indique 92 parcelles et environ 2160 ceps atteints, un nombre multiplié par deux, lié à la découverte d'une parcelle de 1300 souches à Aix. Aucune parcelle ne doit cependant être arrachée sur le département. La tendance générale est sinon plutôt à la baisse des contaminations, notamment dans le gros foyer historique de Lambesc-Rognes. Très peu de nouvelles zones contaminées sont aussi découvertes.
13 communes sont positives, contre 14 l'an dernier. « C'est grâce à la mobilisation de 500 personnes, les efforts des viticulteurs paient », commente Sébastien Attias, de la Chambre d'agriculture.
Les prospections effectuées dans le Var, sur 3400 ha de vignes dans et hors PLO, n'ont abouti à aucune découverte de la flavescence dorée cette année. Les quelques souches trouvées l'an dernier n'ont donc, semble t-il, pas « essaimé ». « Les vignerons restent vigilants et la lutte se met petit à petit en place, y compris hors PLO», note Sylvain Bernard.
Tout au sud de l'Ardèche, un nouveau foyer a été identifié en 2018, à Beaulieu, commune limitrophe du Gard, sur une parcelle de vigne-mère de greffons. Le nouveau PLO a permis de prospecter 386 ha en 2019. 3 nouvelles communes sont ressorties positives, s'ajoutant aux deux existantes. 36 parcelles sont pour le moment atteintes. « Ce n'est pas une bonne nouvelle, la maladie est donc bien présente », commente Denis Bec.
Plus au nord, près de Montélimar, le foyer plus vaste de St Marcel s'étend également, avec deux nouvelles communes entrant dans le PLO. « On est encore en cours de dimensionnement et de mise en place de la lutte », précise t-il.
Concernant le petit foyer du Diois enfin, celui-ci reste contenu aux 4 communes. 24 parcelles et une quarantaine de pieds atteints étaient recensés à mi-novembre.