e Mas Numérique affiche un beau succès. Depuis trois ans, le domaine du Chapitre à Villeneuve-lès-Maguelone (35 ha de vignes, production de 800 hl) teste en condition réelle au vignoble et au chai plusieurs solutions numériques présentes sur le marché. Et, il sert de site de démonstration. « En trois ans, nous avons accueilli plus de 400 étudiants et plus de 900 professionnels », a détaillé Thomas Crestey, le responsable du Mas Numérique, le 26 novembre lors d’une conférence sur le salon Sitevi. Fort de cette réussite, le Mas Numérique se lance dans un deuxième cycle de trois ans (2020-2022). Le partenariat est reconduit avec 17 entreprises. Trois nouveaux partenaires rejoignent le dispositif afin de répondre à des enjeux spécifiques. Il s’agit de Samsys, une entreprise qui commercialise des solutions de tracking pour les engins, tracteurs et outils agricoles. « Avec ces dispositifs, l’idée est de ne plus faire de saisie manuelle », a expliqué Thomas Crestey. Fruition a également rejoint le projet avec sa solution « 360viti », une plateforme web qui permet de rassembler et de valoriser toutes les données numériques récoltées au sein d’un domaine. Troisième partenaire qui rejoint le dispositif : Orange. « Pour assurer la sécurité et la connectivité des données », a précisé Thomas Crestey.
Pour mieux valoriser son expérience auprès de la profession, le Mas numérique s’est également doté pour sa V2 d’un comité filière. Celui-ci comprend aujourd’hui 6 membres : des représentants de l’aval (Grands chais de France, Domaines Gérard Bertrand, Grands domaines du Littoral) ainsi que des distributeurs (Euralis, Arterris et AgroSud). L’objectif de ce comité : fédérer les professionnels de la viticulture autour des bilans de campagne du mas numérique et identifier les enjeux collectifs autour de ces outils. « Nous avons rejoint le comité car nous sommes persuadés que l’agriculture numérique est un enjeu important pour réduire les impacts environnementaux tout en maintenant une viticulture performante sur le plan économique. Pouvoir bénéficier de l’expérience du Mas numérique est un vrai atout qui nous permettra de former nos équipes et de porter ces solutions auprès des agriculteurs », a expliqué Christophe Pennequin, d’Agrosud. Et pour le Mas ? « Cela nous permettra de prendre de la hauteur, de bénéficier de leur regard », a de son côté détaillé Thomas Crestey. Tout le monde est gagnant.