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fin octobre 2019, environ 120000 hl de vins primeurs en Beaujolais et Beaujolais-villages avaient fait l'objet de transactions entre les opérateurs. L'an dernier, le volume s'établissait à 127000 hl. Une baisse imputable uniquement à l'appellation Beaujolais, celui des Beaujolais-villages restant stable, autour de 52000 hl.
Pour David Ratignier, vice-président d'InterBeaujolais et vigneron, les prix d'achats quasiment identiques entre les deux appellations (autour de 204€/hl) ont eu comme conséquence d'orienter les achats plutôt sur la seconde: « Etant mieux valorisée dans les rayons, elle dégage des marges supérieures », explique t'il.
L'appellation Beaujolais est par ailleurs produite dans le sud du vignoble, touché par une forte grêle fin août, impactant lourdement la récolte. « Cela a entraîné des reports d'achats vers les secteurs non grêlés, donc le nord, zone de production des Beaujolais-villages , poursuit le responsable professionnel. Certaines caves dans le Sud n'ont pas pu vendre leur vin. La baisse des volumes n'est donc pas liée à un manque d'offre ».
La petite récolte 2019 enregistrée dans le vignoble a néanmoins permis aux vignerons de globalement mieux vendre leurs primeurs cette année par rapport à l'an passé, la récolte 2018 ayant été plutôt abondante. « Le négoce a eu besoin des volumes disponibles en caves particulières, qui ont donc pu vendre cette année, contrairement à l'an dernier, résume Cédric Subrin, un important courtier de la région. « Le marché était plus équilibré cette année, car il n'y avait pas une grosse récolte », confirme un autre courtier de la région.
La diminution des volumes achetés et mis très bientôt sur le marché est donc à mettre sur le compte d'une nouvelle contraction de la demande. A l'export, le Japon, qui reste de loin le plus gros débouché pour ces primeurs, continue sa baisse « lente et régulière ». Côté USA, outre le fait d'avoir ralenti pendant un temps les transactions en pleine campagne, l'annonce de la taxe américaine n'a, semble-t-il, pas ou peu eu d'impact sur le marché vrac. Les opérateurs craignent beaucoup plus pour les futures ventes de Beaujolais-villages « de garde», les Etats-Unis étant un marché conséquent pour cette appellation. « Il y a un risque de mévente et de déséquilibre du marché », prédit le courtier.
En France, le circuit des cavistes serait en difficulté depuis un an, avec comme conséquence une baisse des commandes. La GD enregistre elle-aussi de mauvais résultats, notamment lors des dernières foires aux vins, avec des stocks leurs restant sur les bras.
