ranle-bas de combat face à la décision du gouvernement américain d’augmenter de 25 % les droits de douane à l’importation des vins tranquilles allemands, britanniques, français et espagnols de moins de 2 litres et de 14°.alc dès le 18 octobre prochain. Face à une mesure de rétorsion concernant les subventions aériennes d’Airbus, le Comité Européen des Entreprises du Vin (CEEV) prône une « désescalade essentielle des tensions commerciales de part et d’autre de l’Atlantique pour préserver nos échanges commerciaux de vins, qui sont les premiers dans le monde ». Sur les 3,76 milliards d’euros de vins européens exportés vers le marché américain en 2018, plus du tiers (36 %) provient des quatre pays visés (Allemagne, Espagne, France et Royaume-Uni).
« La perturbation causée par ces représailles va causer une baisse significative de l’activité commerciale et une perte de parts de marché qui prendra du temps à être récupérée » alerte Ignacio Sánchez Recarte, le secrétaire général du CEEV. Soulignant que la décision américaine est injuste pour la filière vin, il demande « aux institutions européennes de résoudre ce conflit tout en explorant d’autres façons de soutenir les secteurs et de compenser les effets négatifs causés ».


Une position qui résonne en écho de celle commune du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne (COPA) et du Comité général de la coopération agricole de l'Union européenne (COGECA) ainsi que de la filière des vins d'Espagne. « De nouveau, le vin espagnol est l’objet de représailles dans un conflit commercial international où il n’a rien à voir » regrette dans un communiqué José Luís Benítez, le directeur général de la Fédération Espagnole du Vin (FEV), qui réclame « au gouvernement [espagnol] et à la Commission Européenne de redoubler leurs efforts pour trouver une solution négociée avec les Etats Unis ». La filière espagnole demandant à son gouvernement d’étudier de « possibles moyens pour soutenir les secteurs affectés et compenser les effets négatifs qui seront générés par cette taxation supplémentaire ».
Via la Fédération des Exportateurs Français de Vins et Spiritueux (FEVS), la filière française va prendre position lors d’une conférence de presse parisienne à 15 heures aujourd’hui.