e millésime 2019 a un goût de cendres au Sud des Costières de Nîmes. L'incendie causé volontairement 30 juillet sur la commune de Générac ayant touché une cinquantaine d’hectares de vigne (pour 470 ha de végétation au total), deux nouveaux départs dans l’après-midi du 3 août se sont déclenchés sur 350 ha de forêts et vignes. « Le plus impactant sur le vignoble est celui de Générac, qui après une première estimation touche environ 50 à 60 hectares. Celui sur Vauvert est beaucoup moins important » rapporte le vigneron Éric Nègre, référent pour ces incendies de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles du Gard (FDSEA 30). Des opérations de recensement sont en cours sur les communes concernées pour chiffre les dégâts directs et indirects (ceps brûlés, vignes échaudées, présence de produits retardants des pompiers, impact des fumées sur les raisins...).
Ces nouveaux feux ont causé la mort d’un pilote d’avion bombardier d’eau de la sécurité civile, les sapeurs-pompiers ayant réussi sur le terrain à éviter toute victime. Pour l’AOC Costières de Nîmes, le bilan dépasse désormais la centaine d’hectares de vignoble touché directement (feu des fossés et bandes enherbées) ou indirectement (échaudage et fumées).
D'après les dernières données collectées, 70 à 80 hectares de vignes auraient été touchées par les incendies s'étant déroulés du 30 juillet au 3 août au sud du Gard. « Les dégâts montrent des degrés très divers. Avec des vignes complètement brûlées et des parcelles où il n'y a qu'un échaudage en bordure de rang » rapporte Bruno Manzone, le président du syndicat viticole des Costières de Nîmes.
Localisés les dégâts de ces incendies n'auront que peu d'impact sur les 10 000 hectares de vignes en production de l'appellation précise le vigneron. Commençant actuellement ses vendanges de raisins de table, Bruno Manzone note que si la pluie manque cet été, il n'y a pas de blocage ou de défoliation. « Mais nous sommes encore à trois semaines des vendanges... » conclut-il avec prudence.