e début d’été est électrique. Particulièrement orageux, il est marqué par des chutes de grêlons très localisées. Limités à quelques communes, ces couloirs de grêle n’auront qu’un faible d’impact sur la vendange nationale, mais touchent sévèrement chacune des propriétés dont les vignes ont été hachées. Déjà violenté par la grêle ce samedi 15 juin, le vignoble de la Drôme a de nouveau grêlé dans la nuit du 6 au 7 juillet, avec 19 nouvelles communes touchées rapporte la Chambre d'Agriculture. Cet orage aurait touché le vignoble de Crozes-Hermitage, mais les premiers retours évoquent des dégâts de faible ampleur, et peu préoccupants.
Tôt ce samedi 6 juillet, de gros grêlons et de violents coups de vent sont tombés sur une partie des vignobles de Bergerac et de l’Entre-deux-Mers. « La récolte s’annonçait belle… Maintenant les raisins sont marrons. On ne va pas dire que 100 % de la récolte est perdue, alors disons 90 % » essaie de relativiser Laetitia Gaillard, du château Roque Peyre (30 hectares en appellation Bergerac), qui se situe sur la commune particulièrement touchée de Fougueyrolles (Dordogne). « Des grappes ont été coupé net, les autres sont brunes maintenant. On voit encore les impacts sur les piquets de vigne. Nous avons été la propriété la plus touchée de la zone » confirme son conjoint, Sébastien Gaillard,
Tout aussi local, un autre orage à touché ce samedi matin une partie du vignoble de l’Entre-deux-Mers. « La grêle a été très localisée, sur quelques communes : Soussac, Blasimon, Mauriac, Cleyrac, Saint-Antoine du Queyret… » liste Isabelle Guicheney, du château Piconat (Soussac). Significatifs pour la propriété de 50 hectares, les dégâts se concentrent sur 15 hectares touchés à 50 % d’après les premières estimations. « Ce n’est pas une zone habituelle de grêle. C’est la première fois que cette parcelle est touchée » précise avec lassitude Isabelle Guicheney, qui souligne qu’une autre parcelle a déjà été gelée cette année.


Dans la matinée du dimanche 7 juillet, un orage a éclaté sur la frange rhodanienne du vignoble gardois. « Deux villages ont été particulièrement plus touchés : Collias et Remoulins. Ce n’est pas une zone à grêle. Cela a suivi les collines, la grêle est tombée sur les coteaux, alors que la plaine n’a pas été touchée » rapporte Jean-Paul Galzy, le président de la cave de Sers, qui réunit 350 hectares dans les environs du Pont du Gard. Ayant ratissé le vignoble, les adhérents de la cave ont recensé 50 hectares touchés à plus de 10 %, à la fois selon la force de la grêle et le niveau d’écimage (qui a moins protégé les vignes). « Ces dégâts ne sont pas catastrophiques, avec 1 000 hectolitres de perte pour la cave, mais il n’en faudrait pas plus » commente Jean-Paul Galzy, qui a lui-même constaté 10 hectares touchés sur ses 40 ha en propriété.
Dans les trois cas rapportés ici, les propriétés sont assurées. Témoignant que les vignerons ont bien assimilés que les aléas climatiques deviennent plus fréquents et n’épargnent personne.