a chambre d’agriculture du Vaucluse vient de planter un vignoble agroécologique sur 60 ares de son domaine expérimental de Piolenc (84). Une moitié de cette parcelle accueille un mélange de cépages blancs (vermentino, clairette, colombard, muscat d’Alexandrie). L’autre moitié est plantée d’une variété rouge résistante au mildiou, à l’oïdium et blackrot.
Au milieu des inter-rang, la chambre d’agriculture a planté une rangée de thym pour apporter de la biodiversité et un revenu complémentaire. Pour accueillir cet aromate, les rangs de vignes ont dû être espacés de 3,4 mètres. « Au vu de cette faible densité, nous avons choisi de conduire la vigne en non taille pour atteindre un rendement correct, souligne Pauline Garin, conseillère viticulture. Ce système permet une bonne aération des grappes. La sensibilité aux maladies est réduite. »
Les rangs de vigne sont couverts de piloselle, une plante à faible croissance. Et l’espace entre ces bandes d’herbe peu concurrentielle et de thym est enherbé. Ainsi, le sol est entièrement couvert. Pour éviter la concurrence azotée, la vigne bénéficie d’une ferti-irrigation apportée par des tuyaux enterrés à 70 cm de profondeur.
Pour couronner le tout, la parcelle est entourée de haies qui recèlent des nichoirs à chauve-souris et à passereaux. « En jouant sur la diversité à tous les niveaux, nous avons pour objectif de supprimer les herbicides, de réduire l’IFT fongicide de moitié et de réduire au maximum les insecticides », précise la conseillère. Cette plantation s’inscrit dans le projet Diverti : Diverisifier les agro-écosystèmes viticoles porté par l’Institut français de la vigne. (IFV).