’en déplaisent aux 11 000 clients constitués créanciers n’ayant jamais vu l’ombre d’une caisse de vin suite à leurs 40 millions d’euros d’achats sur le site 1885.com, ses « dirigeants n’ont pas agi avec l’intention de tromper le consommateur » conclut le procureur de la République de Paris, qui vient de demander un non-lieu au pôle financier du tribunal de Paris. Pourtant, peut-on déjà dire que « le scandale du site de vente 1855 débouche sur un non-lieu », comme le titre le Journal du Dimanche ?
Ayant lancé des recours, l’avocate Hélène Poulou, défendant 400 créanciers de 1855.com, se dit confiante : « je ne suis pas véritablement inquiète par ce réquisitoire. D’abord, il ne s’agit pas de la décision définitive du magistrat instructeur, et ensuite il existe nombre d’éléments recueillis au cours de l’instruction qui contredisent la vision du dossier soutenue par le parquet. Ainsi, nous avons espoir que la Chambre de l’instruction, saisie de différentes questions, nous donne raison à terme et renverse cette tendance.»
C’est en effet désormais à la chambre de l’instruction et au juge d’instruction de rendre leurs décisions, pour donner, peut-être, un nouveau tour à cette spectaculaire affaire. Où l'apparente inertie judiciaire ne cesse d’interroger.