n 2018, Rémi Vincent, responsable du vignoble de la Maison Jean Loron, a expérimenté l'implantation de plantes phytoextractrices sur 3 parcelles nues, situées à Romanèche-Thorins et à Fleurie. Sur deux d'entre elles, les plantes semées se sont bien développées et ont pu être prélevées pour analyse par fluorescence X après séchage.


La quantité de métaux lourds présente dans les parties aériennes de celles qui ont poussé sur la première parcelle correspond à une quantité moyenne extraite de 4,2 kg /ha de cuivre. Pour la seconde parcelle, les quantités mesurées atteignent une moyenne de 4,2 kg/ha de cuivre. Les plantes ont aussi permis d'extraire d'autres métaux lourds comme le chrome.
Des résultats positifs donc, mais en-deça du plein potentiel des plantes, capables d'absorber le double du cuivre, soit 8 kg/ka attendus. La baisse correspondante du stock de cuivre mesurés au départ dans les sols (prélevés à 30 cm de profondeur) a été estimée à -10 % sur un an, au lieu de -20 à 30 % espérés.
«Le potentiel hyperaccumulateur de ces plantes fonctionne, c'est une certitude. Il reste encore à connaitre les réglages, comment optimiser l'idée», commente Rémi Vincent.
Celui-ci a décidé de poursuivre l'expérimentation en 2019 sur une nouvelle parcelle de 1,5 ha (voir photo ci-dessous). Cette fois, un semis en février a été effectué en association avec de l'orge en vue d'améliorer la tenue du sol, de limiter le développement des autres adventices et d'amener de la matière organique. « Je le faucherai avant épiaison, au printemps, pour redonner de la lumière aux plantes. La levée a été rapide et pour le moment, j'ai un bon développement, indique t-il, satisfait. Associée à l'orge, les plantes phytoextractrices peuvent être vraiment intéressantes ».