l fallait s’y attendre : l’écart né d’une récolte 2018 de 1 180 000 hl et une performance de vente annuelle de 909 650 hl crée une tension qui se répercute sur le vrac. « Presque tous les opérateurs ont fait le plein en raisins et ils ont des stocks. Les achats sont ponctuels. Ils portent sur des volumes et des cépages précis, sur le millésime récent, alors qu’il reste du 2017 en cave. Gewurztraminer et pinot gris sont encore moins demandés que les autres » constate ce professionnel.
Les échanges depuis le 15 décembre reculent de 17 % alors que 2017-2018 avait déjà été une petite campagne avec des transactions limitées à 112 000 hl contre un marché de 180 000 à 200 000hl dans ses bonnes heures. « J’ai une centaine d’hectolitres à vendre. J’ai envoyé des échantillons. Je n’ai eu aucune offre de prix. Je ne suis pas le seul. Il faut avoir signé des contrats pluriannuels pour sortir quelques lots. Sécuriser un débouché en signant pour livrer des raisins est désormais dans beaucoup de têtes » témoigne Clément Huck, vigneron indépendant sur 6 ha à Rosenwiller. Les cours suivent. Ils perdent de 20 % pour les pinots blancs jusqu’à 29 % pour les rieslings. Pour ce dernier cépage, les offres s’orientent selon un cours pivot de 1,80 €/l. Les vins bio sont les seuls à ne pas connaître de souci de vente. Leur prix supérieur de 20 à 25 % est inclus dans la moyenne de la mercuriale qu’ils influencent à la hausse.