aire feu de tout bois : c’est un peu la logique de la dégustation de cinquante vins d’Alsace issus de raisins biodynamiques que le Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (Civa) organisait le 29 octobre à la Maison de l’Alsace à Paris. « L’Alsace est pionnière dans la biodynamie. Il faut arrêter d’être timide et dire ce que nous sommes » martèle Gilles Neusch, directeur du Civa. Sur 2 551 ha (1) conduits en bio en 2017, 880 ha étaient certifiés en biodynamie. Dix-huit domaines respectent le cahier des charges Biodyvin et cinquante celui de Demeter. Huit possèdent la double certification. La part de vignes biodynamiques s’élève ainsi à 5,6 % en Alsace. « Ce taux fait du vignoble alsacien le champion d’Europe de la catégorie. Il peut être fier d’être aux avant-postes d’une démarche de respect de l’environnement » revendique Philippe Bouvet, nouveau directeur marketing du Civa.
La sommelière et dégustatrice Caroline Furstoss a pris ces vins sous la loupe. Elle a sélectionné crémants, rieslings, pinots gris et noir, gewurztraminers issus de terroirs lieux-dits et grands crus présentésà Paris par dix viticulteurs dont deux pionniers de la biodynamie en Alsace : François Meyer, du domaine Eugène Meyer à Bergholtz, premier domaine converti en 1968 et Olivier Humbrecht du domaine Zind-Humbrecht à Turckheim, président de Biodyvin.
En invitant la presse du vin, gastronomique comme généraliste, le Civa vise aussi à créer l’événement autour d’un fleuron de sa production. « Les vins issus de la biodynamie donnent l’impulsion à la volonté de reconquérir le marché parisien et français » indiquent Gilles Neusch et Philippe Bouvet. Ils ne doivent pas rester les seuls à porter cette offensive commerciale. Un programme de promotion pour tous les vins d’Alsace qui s’écoulent en grande distribution est en préparation pour 2019.