epuis deux ans-et-demi, Rachel Delahaye installe son « camion » baptisé « Les pépites de Rachel » sur les marchés d'Ile-de-France. Dans son véhicule se trouvent des vins de « terroir », qu'elle a soigneusement sélectionnés auprès de vignerons, et qu'elle vend sur les marchés: « Les clients viennent me voir avec les produits qu'ils ont acheté sur le marché; je les conseille donc en direct sur les accords mets-vins », témoigne celle-ci.


Ce concept de « caviste ambulant » fonctionne plutôt bien, au point qu'elle souhaite maintenant l'étendre à d'autres régions, en Bretagne-Normandie et dans l'Est notamment. « Il y a très peu de vins à vendre sur les marchés, cela manque et j'ai pas mal de demandes », argumente t-elle. Pour ce faire, l'entrepreneuse souhaite créer un véritable réseau et tente donc, depuis 1 mois, de recruter de nouveaux vendeurs. « Je cherche des personnes qui aiment le vin et raconter des histoires autour, des personnes engagées, avec l'envie de développer leur commerce », précise Rachel Delahaye.
Les futurs cavistes doivent se procurer leur propre véhicule, une camionnette du type « Renault master », et s'acquitter qu'un « ticket d'entrée » d'une valeur de 40000 euros. Cela leur donne droit à l'utilisation de la marque, l'aménagement et la décoration de leur véhicule, et « tout un accompagnement pour réussir dans leur entreprise » : aide aux choix des marchés et des emplacements, partie administrative, formation à la technique de vente, communication via notamment les réseaux sociaux, etc. Les impétrants bénéficient, par ailleurs, dans leur contrat d'une exclusivité sur la zone et les villes, pré-définies ensemble.
Chaque caviste achète ensuite ses vins parmi la centaine de références sélectionnées par l'entrepreneuse, et doit ensuite les revendre. Selon celle-ci, l'activité et le taux de marge sont « suffisants pour rentabiliser en un an l'investissement de départ ». Les prix de vente finaux des vins se situeraient entre 8 et 24€ et le nombre de jours de travail d'environ 4 ou 5.
Autre moyen d'améliorer la rentabilité : le camion peut aussi être privatisé et se transformer en bar à vins, dans le cadre d'événements privés ou organisés par des municipalités.
Rachel Delahaye va elle-même investir prochainement dans 2 camions supplémentaires. D'ici 2021, elle espère atteindre une "flotte" d'une dizaine de camions. « Je veux y aller progressivement , je suis dans une démarche qualitative », précise- t-elle.