isparu ce 19 février à 85 ans, le couturier allemand Karl Lagerfeld ne consommait pas de boissons alcoolisées, étant un adepte affiché du coca light. Ce qui n’empêchait pas le directeur artistique des maisons Chanel et Fendi d’avoir un avis définitif et peu nuancé sur le vin et sa culture. En novembre 2009, dans la Revue du Vin de France, le kaiser de la mode rapportait voir « parfois des gens, à table, faire tourner leur verre, le humer quinze fois, prendre de ces airs sérieux... […] Toute cette liturgie sonne comme une excuse pénible, ce grand tralala donne un effet de bâillement au vin qui doit au contraire euphoriser. »
Créations
Chantre du standing et pourfendeur du commun, Karl Lagerfeld préconisait de dépoussiérer le discours entourant le vin pour en revenir au plaisir de la dégustation. Le faire tomber du piédestal, sans le laisser tomber dans le banal, conseillant un positionnement sur l’extraordinaire et l’égoïste. Une approche qu’il a appliqué lorsqu’il a dessiné des étiquettes pour des bouteilles (voir ci-dessous), que ce soit pour des coffrets design des champagnes Dom Pérignon (groupe LVMH, possédant Fendi) ou le millésime 2009 du château Rauzan-Ségla (propriété de la famille Wertheimer, qui possède Chanel). Ayant créé une bouteille de Coca Light à son image, Karl Lagerfeld n’aura pas réalisé son rêve de griffer une étiquette du château Mouton Rothschild.