onçu par l'Ecole d'agriculture d'Angers, le LEVABag est un petit sachet qui tient dans la main. Sa maille de nylon laisse passer les organismes d’une taille inférieure à 1 mm. À l’intérieur : des brins de paille bio. D’un simple coup de bêche, on enterre trois de ces sachets dans une parcelle, à 10 cm de profondeur. Puis on les oublie pendant 120 jours. Au bout de ces quatre mois, on les récupère et on les envoie au laboratoire LEVA de l’école supérieure d’agriculture d’Angers afin qu’il mesure le taux de dégradation de la paille. C’est ainsi qu’on apprécie la vitalité du sol en question.
Les LEVABag se vendent sur Internet par kit comprenant trois sachets. Un kit coûte 96 € HT, un tarif dégressif lorsqu’on en commande plus de cinq. Ce prix comprend les sachets, leur analyse après enfouissement et une note explicative du test. Les trois sachets s’enterrent en trois endroits similaires d’une parcelle, représentatifs de son fonctionnement. « On enterre les LEVABag à la sortie de l’hiver, au moment de la reprise de minéralisation de la matière organique. Au plus tard le 15 mars », prévient Mario Cannavacciuolo, enseignant chercheur à l’ESA d’Angers. Il faut, 120 jours plus tard, les déterrer et les envoyer au labo. Pas de risque de dépasser cette durée d’enfouissement : l’utilisateur reçoit une alerte par mail lui signalant qu’il est temps de récupérer les LEVABag. Le laboratoire LEVA communique les résultats en septembre ou octobre, en ligne sur le compte des utilisateurs. Ses analyses s’appuient sur un référentiel établi à l’échelle nationale, à partir d’environ 250 parcelles.