a note technique annuelle « Maladies de la vigne » pour 2019 vient de paraître (pour la consulter, cliquer ici). Elle fait le point sur la gestion des résistances pour la campagne à venir. Aux recommandations pour la lutte contre mildiou, l’oïdium et le botrytis s’ajoutent celles pour la lutte contre le black-rot, en tenant compte des résistances sur mildiou et oïdium.
« Il ne s’agit pas d’évaluer les résistances pour le black-rot, car il n’y a pas de monitoring de fait, mais de donner des recommandations sur l’usage des substances actives », précise Eric Chantelot, expert Ecophyto à l’IFV. Les QoI ne sont plus conseillés pour lutter contre le mildiou, ni dorénavant contre l’oïdium. En revanche, ils gardent leur intérêt pour lutter contre le black-rot. Cela concerne l’azoxystrobine et la pyraclostrobine contre le mildiou auxquelles s’ajoutent le krésoxim-méthyl et la trifloxystrobine contre l’oïdium.
Concernant les antimildious à base de QiI (cyazofamide, amisulbrom) et de QioI (amétoctradine), les experts se montrent aussi très prudents. « Les résistances spécifiques sont en croissance : on suspecte qu’elles pourraient entraîner demain une perte d’efficacité des produits contenant ces matières actives », indique Eric Chantelot. Les experts recommandent donc une seule application de produits à base de cyazofamide ou d’amisulbrom ainsi qu’une seule application pour les produits à base d’amétoctradine. Ils attirent aussi l’attention sur le fluopicolide pour lequel les détections de résistance sont en augmentation sensible. Ce produit reste limité à une seule application, comme le stipule son AMM.