e lavage des pulvérisateurs est une phase durant laquelle le risque de contamination de l’opérateur est importante. Mais elle l’est encore plus lorsqu’il s’agit de laver les panneaux récupérateurs. Tel est le constat que fait Bruno Farthouat, conseiller en prévention à la MSA des Charentes. Il a observé une quinzaine de viticulteurs lors de cette phase. Il ressort que le temps de lavage d’un pulvérisateur à panneaux récupérateur est deux à trois fois plus long que pour un pulvérisateur classique. Sur certains modèles, l’opérateur est obligé de monter sur la cuve pour nettoyer la partie haute. Sur d’autres, les filtres sont difficiles d’accès. Du fait des panneaux, les projections sont beaucoup plus importantes. « Mais il existe des moyens pour limiter les contaminations », c’est ce qu’a expliqué le conseiller lors d’une conférence le 20 novembre sur le salon Vinitech. Passage en revue.
Pensez au nettoyage dès l’achat du pulvérisateur« Lors de l’achat d’un pulvérisateur à panneaux récupérateur, privilégiez ceux dont la surface à nettoyer est la plus faible et avec peu de recoins », explique Bruno Farthouat. Le conseiller précise aussi de regarder la position des filtres. « Il existe des modèles où les filtres se trouvent en position basse, donc plus accessibles ».
Prévoyez des moyens d’accès en hauteurPour éviter de travailler avec les bras en extension et limiter les projections, il est possible d’installer une passerelle roulante dotée d’un escalier ou un escabeau roulant sécurisé. « Toutefois, il est nécessaire de bien dimensionner la zone de lavage au préalable », précise Bruno Farthouat
Optez pour un nettoyeur à eau chaude dont on peut régler la pressionBruno Farthouat recommande de travailler avec un nettoyeur haute pression à eau chaude dont on peut régler la pression. L’idéal est de commencer avec un jet basse pression pour dégrossir le nettoyage des panneaux et nettoyer les filtres.
Utilisez un produit nettoyantLe recours à un produit que l’on applique avant le lavage facilite ce dernier. L’application avec un canon à mousse est plus facile. L’utilisation de paraffine ou d’un autre produit anti-adhérent à l’issu du lavage limitera l’adhésion des produits phytosanitaires sur le pulvérisateur et facilitera son lavage la fois suivante.
« C’est l’ultime rempart », insiste Bruno Farthouat. Lors du nettoyage, il faut se protéger intégralement avec une combinaison de type 3, des bottes, des gants nitriles à manchette longue, un masque qui protège le visage. « Mais aucun équipement ne protège l’opérateur totalement, il faut donc se doucher après l’opération », précise le préventeur.